La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) exprime sa consternation suite à l’assassinat dimanche dernier de l’abbé Etienne Nsengiyumva par des assaillants armés dans le territoire de Masisi (Nord-Kivu). La CENCO condamne ce forfait et rappelle d’autres cas des tueries et d’enlèvements des prêtres catholiques par des hommes armés dans cette partie du pays.
La CENCO indique que l’église catholique continue à payer le lourd tribut de l’insécurité grandissante en RDC. « Cette situation est intolérable », souligne le communiqué signé par le secrétaire général de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole.
Les évêques invitent les autorités à garantir la sécurité des personnes et de leurs biens conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre.
«La CENCO rappelle à l’opinion nationale et internationale, que l’accord de la Saint-Sylvestre, dans son article IV.8.2, en rapport avec la sécurisation des personnes et des biens : “recommande au Gouvernement d’assurer la sécurité de tous les citoyens. Les parties signataires ont encouragé la prise des mesures appropriées, entre autres la neutralisation des groupes armés tant nationaux qu’étrangers qui sévissent en RDC ; la récupération des armes détenues par des personnes non habilitées”, malheureusement jusque-là cette recommandation n’est pas prise en compte », écrit la CENCO, qui insiste sur la sécurité dans les provinces de l’Ituri, du Nord et du Sud-Kivu.
Le 1 avril, l’abbé Célestin Ngango avait été kidnappé dans le territoire de Rutshuru puis relâché quatre jours plus tard. Dans le territoire de Beni, l’église catholique n’a plus les nouvelles des trois pères assomptionnistes enlevés en octobre 2012 et deux abbés pris en otages depuis juillet 207 par des hommes armés.
Patrick Maki