En République démocratique du Congo (RDC), l’attribution, prévue par la loi, de gardes rapprochées aux candidats à la présidentielle fait polémique. A ce jour, seul le candidat de la majorité présidentielle, Emmanuel Ramazani Shadary, en bénéficie. Résultat, deux candidats montent au créneau. Ils se disent menacés pour leur intégrité physique et pointent du doigt l’absence de protection.
En République démocratique du Congo (RDC), Théodore Ngoy wa Nsenga se plaint d’avoir été malmené par des policiers et des militaires affectés à la protection d’Emmanuel Ramazani Shadari, candidat comme lui à la presidentielle du 23 décembre mais pour le camp au pouvoir.
Alors qu’il revenait chez lui un soir, Théodore Ngoy wa Nsenga dit avoir trouvé un barrage érigé sur la route à quelques mètres de son domicile. Le pasteur aurait ensuite été menacé par les militaires postés à ce barrage.
Protection égale et légale
Une occasion pour lui de protester auprès des autorités et de rappeler à la Commission électorale que la loi accorde une protection égale â tous les candidats à la présidentielle.
Pour sa part, Marie Josée Ifoku, la seule femme alignée pour la prochaine présidentielle, s’agace également de ne pas encore avoir de protection alors qu’elle dit avoir été embêtée par les agents frontaliers et empêché de traverser le fleuve Congo pour se rendre à Brazzaville.
#RDC en ma qualité de candidate à la presidentielle j’ai été empêché de me rendre à Brazza pour soi -disant défaut d’autorisation de sortie et mon conseiller est aux arrêts. Intimidations et vexations rituelles qui ne me découragent pas.
— Ifoku Marie-Josée (@IfokuMarijo) 17 octobre 2018
Les deux candidats rappellent ainsi que la loi électorale prévoit d’attribuer 25 policiers à chaque candidat au poste de président.
RFI