L’ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba est exclu de l’élection présidentielle prévue le 23 décembre en République démocratique du Congo en raison de sa condamnation pour « subornation de témoins » par la Cour pénale internationale (CPI), selon un arrêt de la Cour constitutionnelle publié lundi soir.
« La Cour constitutionnelle siégeant en matière de contentieux de candidature à l’élection présidentielle, après avis du procureur général (…) confirme l’inéligibilité de M. Jean-Pierre Bemba Gombo pour subornation des témoins en recourant à la corruption », a déclaré le président de la chambre.
Deux candidatures réhabilitées
La Cour constitutionnelle a aussi ordonné à la commission électorale d’annuler sa décision d’écarter de la course à la présidentielle en République démocratique du Congo deux candidats, mais jugé « non fondé » le recours de l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito.
Dans ses arrêts, la Cour constitutionnelle a donné raison à deux candidats écartés par la Commission électorale nationale indépendante (Céni) pour « défaut de nationalité (congolaise) d’origine », l’ex-Premier ministre Samy Badibanga et la seule femme candidate, Marie-Josée Ifoku. La cour a ainsi dit « recevable et fondé » leurs différentes requêtes et « annule la décision » de la Céni déclarant irrecevable leurs candidatures.
Siégeant en premier et dernier ressort, la Cour constitutionnelle a en revanche expliqué qu’elle « reçoit les requêtes de M. Adolphe Muzito Fumutshi », ex-Premier ministre, « mais les déclare non fondées ».
Au total, six candidatures – sur 25 – avaient été déclarées irrecevables par la Céni pour la présidentielle prévue le 23 décembre.
Belga