« La vérité des urnes » était également au menu des échanges entre Sophie Wilmès, la Première ministre belge et Martin Fayulu la semaine dernière à Kinshasa. La cheffe du gouvernement belge a encouragé l’ancien candidat à la présidentielle à se tourner vers l’avenir, l’appelant à abandonner le combat pour la vérité des urnes.

Mais pour Fayulu, il faut surtout des réformes dans le présent pour espérer un avenir radieux.

« Elle a dit quelque chose d’important : on ne peut pas oublier le passé, mais il faut se tourner vers l’avenir. Nous avons dit que nous avons apprécié, le fait de ne pas oublier le passé mais pour tourner vers l’avenir, il faut regarder le présent et sans réformes, on ne peut rien. Je lui ai rappelé qu’il y avait une commission électorale nationale indépendante de nom, qui a dépensé près d’un milliard de dollars et qui a sorti un rapport où on trouve les résultats sur une demie page, on ne parle pas des résultats bureau de vote par bureau de vote. On lui a rappelé que pour nous et à ces résultats-là monsieur Félix Tshisekedi ne reste pas simplement illégitime mais aussi illégal parce que les résultats n’ont jamais été publiés conformément à la loi. Elle a écouté et nous ne pouvons pas demander d’arrêter la coopération avec le Congo parce que cette coopération c’est avec le peuple congolais et non avec monsieur Félix Tshisekedi », a dit à ACTUALITE.CD Martin Fayulu le weekend dernier.

Fayulu qui se considère « président élu » a par la même occasion, dénoncé le « bicéphalisme » au sommet de l’Etat.

« Mais Félix ne pourra rien faire et nous avons répété parce qu’il n’était qu’une marionnette, et on ne peut pas avoir deux têtes au sommet de l’Etat, un étant caché et l’autre marionnette. On ne peut pas avoir une gestion saine lorsqu’on ne connaît pas exactement qui est leader », a ajouté Martin Fayulu.

Néanmoins, Martin Fayulu a présenté une proposition de crise post-électorale à son hôte. Selon le document c’est lui qui devrait être à la tête d’un haut conseil des réformes institutionnelles qui aboutirait à la réorganisation de la cour constitutionnelle et de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Le FCC de Joseph Kabila et CACH de Félix Tshisekedi continueraient à co-diriger le pays avant des nouvelles élections dans 18 mois. Il défend depuis l’an dernier sa proposition mise à la disposition de la communauté internationale.

Fonseca Mansianga
Actualite.cd

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