Après sept jours, la famille de journalistes congolais a été libérée de la zone d’attente de l’aéroport Toulouse-Blagnac. « On va pouvoir reprendre notre métier de journaliste, ici, en France », s’exprime Sophia, la mère de famille, aux côtés de son enfant et de son mari, Junior. Le couple avait fui la République Démocratique du Congo après avoir été menacé : « Ils ont pillé notre maison, tenté de kidnapper mon fils », répète Sophia dans le bureau de son avocate, Me Morgane Dupoux.

Ces menaces ? À cause d’une vidéo qu’ils ont publiée sur leur chaîne Youtube. On y voit une manifestation pacifique tourner au drame, avec des coups de feu tirés. Des personnes à terre. « Nous soutenons l’opposition pour empêcher le pouvoir en place de tomber dans la dictature. Cela n’est pas de leur goût. Quand nous faisons des interviews, des policiers nous disent que nous ne pouvons pas filmer dans la rue… Il n’y a pas de liberté de la presse comme en France ».

En règle pour quelques semaines

Leur avocate est mitigée concernant leur libération : « Ils sont sortis par la petite porte parce que l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) a déclaré leur demande d’asile comme « non manifestement infondée ». Ce n’est pas un magistrat français qui a jugé que cette situation, où un mineur de deux ans est en rétention, devait cesser. Donc je suis satisfaite de les voir dehors, libres, mais j’aurais préféré que la justice française ne fasse pas droit aux demandes de l’administration sur la prolongation du maintien en zone d’attente ».

Pour l’heure cette famille dispose d’une autorisation de séjour jusqu’à ce que leur demande d’asile soit officiellement acceptée (ou rejetée). Cette autorisation est délivrée par le ministère de l’Intérieur.

Ils sont donc en règle pour au moins quelques semaines. En attendant, une connaissance les héberge à Toulouse.

Ladepeche

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