Célestin Tunda Ya Kasende a quitté le gouvernement. Il a déposé sa démission ce samedi auprès du Premier ministre. Il n’est donc plus vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des Sceaux, poste qu’il occupait depuis le 3 septembre 2019.

Le 26 juin, Célestin Tunda ya Kasenda, est interpellé. Il passe quelques heures d’audition à la cour de cassation. Le VPM se trouve au beau milieu d’un tourbillon, un débat houleux sur les trois propositions de loi faites par les députés FCC Aubin Minaku et Garry Sakata sur la réforme de la justice.

La rupture entre lui et le Chef de l’Etat est parti d’un climat de manque de confiance. Félix Tshisekedi avait découvert que Célestin Tunda avait transmis les avis sur les propositions de loi Minaku-Sakata à l’Assemblée nationale sans se référer au conseil des ministres:

“L’Assemblée Nationale était déjà en possession des observations du Gouvernement sur ces propositions de loi depuis le 18 juin 2020 à l’initiative personnelle du Vice -premier Ministre, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux », note le compte rendu de cette réunion qui précise tout de même que « le Conseil des Ministres a jugé inopportun de poursuivre l’examen de cette question laissant la procédure parlementaire en cours se poursuivre à l’Assemblée Nationale », disait le compte rendu du Conseil des ministres.

Après son interpellation, Tunda est relâché, mais il ne rentre pas directement chez lui. Il passe d’abord au siège du PPRD.

« Moi, l’enfant du PPRD, pour le peu de temps que j’ai passé dans le gouvernement, je peux dresser un bilan dans mon domaine. C’est reconnu même à l’extérieur du pays. Ils savent que cet enfant du PPRD a travaillé. Qui encore? », s’interroge t-il.

Du côté du PPRD, le ton monte. « On ne peut nous intimider », renchérit Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire général du PPRD, également au siège du parti, tout comme Jeanine Mabunda, Henri Mova, Geneviève Inagosi ou encore Marcelin Marcellin Cishambo.

Plusieurs manifestations ont par la suite étaient organisées dans certaines villes du pays. Et dans la foulée, Célestin Tunda était alors banni du conseil des ministres.

Actualite.cd

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