Durant son récent séjour à Lubumbashi, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a annoncé sa candidature pour un second mandat à la tête de la République Démocratique du Congo. L’annonce en a été faite, le mercredi 12 mai 2021, en marge d’un meeting qu’il a tenu sur la place de la Poste. Apparemment, d’ici 2023, la voie est balisée. Pour ce faire, tous les moyens sont bons, y compris les accusations et rapports de l’IGF et, même, dans une certaine mesure, l’instrumentalisation de la justice. Bien d’analystes craignent ainsi la montée exponentielle de la loi de la force, de la politique du règlement des comptes et du règne de l’arbitraire. D’où, des appels se multiplient dans les rangs des têtes visées. Ce qui se passe actuellement autour de l’affaire Matata est considéré, outre mesure, comme l’un des ingrédients de ce rouleau compresseur lancé pour neutraliser des potentiels adversaires sérieux. Selon des analyses, au-delà de démêlées engagées contre cet ancien Premier Ministre, la tête de Moïse Katumbi serait, elle aussi, visée. L’affaire de la nationalité, telle qu’elle a été mise sur la toile, en est un des signes prémonitoires.

Cette annonce surprise, à propos d’une éventuelle candidature à sa propre succession, a été largement relayée dans les réseaux sociaux et abondamment commentée par l’opposition politique, mais aussi par la société civile.

C’est le cas notamment, de l’Honorable Delly Sesanga qui interpelle le camp présidentiel en ces termes : «Le Président de la République devrait davantage avec ses équipes donner l’impression d’avoir quitté la campagne électorale, de ne pas en déclencher une trop précoce parce que les défis à gérer pour le peuple congolais sont immenses ».
De son côté, Jean Claude Katende note : «Nous ne sommes pas en période électorale, toutes les manifestations de l’opposition sont interdites ou dispersées. Je me demande comment les choses vont se passer en 2023 ? Priver à l’opposition la liberté de manifester, c’est remettre en cause la démocratie ».

A haut risque…

En parallèle, le camp présidentiel continue à faire pression sur au moins trois axes majeurs dans l’objectif de neutraliser les potentiels adversaires à haut risque et de baliser le chemin pour leur candidat naturel.

Axe 1 : Exclusion par la nationalité.
– Principal instrument utilisé : Dr. Noël Tshiani.
– Instrument de raccordement : Parlement + Justice.

Axe 2 : Mise en œuvre d’une justice à double-vitesse
– Principal instrument utilisé : Jules Alingete.
– Instrument de raccordement : Justice.

Axe 3 : Industrie de production de Fake news et des insultes
– Principal instrument utilisé : Kin-kiey Mulumba.
– Instrument de raccordement : Réseaux sociaux.

La Prospérité via DiaspoRDC

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