Le secrétaire général de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), l’abbé Donatien Nshole, invite l’ONU à s’impliquer davantage dans la crise politique et humanitaire que traverse la RDC.

Cet appel d’urgence a été lancé le lundi 19 mars 2018, lors d’une réunion au Conseil de sécurité de l’ONU à New York. Depuis la tribune de cet organe des Nations unies, l’abbé Nshole a exigé de la communauté internationale plus d’efforts pour permettre la tenue de bonnes élections afin de faire face à la situation humanitaire alarmante que traverse la RDC.

«Pour éviter que la situation humanitaire dramatique que traverse la RDC ne s’aggrave, il s’avère que l’ONU s’implique davantage et fasse urger la tenue de bonnes élections en RDC. L’épiscopat est convaincu que seules les élections crédibles transparentes et apaisées peuvent donner au peuple congolais des gouvernants légitimes, capables de faire face à la crise multiforme qui ronge le pays », a déclaré Donation Nshole au Conseil de Sécurité de l’ONU.

Depuis la non-tenue des élections en décembre dernier tel que prévue par l’accord de la Saint-Sylvestre, la situation humanitaire en RDC s’empire. De récentes marches, organisées par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour exiger le respect de cet accord issu du dialogue modéré par la Cenco, ont causé la mort des dizaines de personnes. Les forces de l’ordre ont été indexées comme responsables de plusieurs violations des droits de l’homme dans le rapport d’une commission d’enquête mixte initiée par le ministère des Droits humains.

A ce sujet, le secrétaire général de la Cenco souligne que la mise en œuvre de certaines dispositions de cet accord signé le 31 décembre 2016 est l’un des préalables pour la tenue de bonnes élections.

«La complaisance à ce niveau serait une bombe à retardement car les élections qui nous ramèneraient à la case de départ seraient un gâchis que la Communauté internationale doit éviter», a averti le secrétaire général de la Cenco.

Le 10 mars dernier, le Comité Laïc de Coordination (CLC) a adressé une correspondance à Antonio António Guterres, secrétaire général de l’ONU, pour solliciter également son implication dans la résolution de la crise au pays. Ce collectif de fidèles catholiques a aussi suspendu des appels à manifester contre le pouvoir jusqu’au 30 avril. Une décision justifiée par le souci d’accorder du temps notamment à la communauté internationale pour trouver une solution à la crise qui sévit en RDC.

Will Cleas Nlemvo

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