Le bilan de l’an Un de la présidence de Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est sur toutes les lèvres. Ce 24 janvier 2020, douze mois seront totalisés, jour pour jour, depuis que Joseph Kabila a cédé le fauteuil présidentiel au fils biologique et politique de Feu Etienne Tshisekedi, d’heureuse mémoire, à l’issue des élections controversées de décembre 2018.

Actuellement en tournée sur le vieux continent, de l’étape du Vatican chez le Pape à celle d’Angleterre de la Reine Elisabeth II, le 5ème Président de la RDC envisagerait de s’adresser directement à ses compatriotes massés au stade de Martyrs de la Pentecôte le vendredi prochain. Après son récent discours-fleuve sur l’état de la nation au Palais du Peuple, sous forme de bilan, Félix Tshisekedi dira encore quoi de nouveau ? Lui qui a décrété 2020 Année de l’Action, fera-t-il de nouvelles promesses ? Ne faudrait-il pas passer directement aux choses sérieuses ?

C’est en début de cette semaine que le couple présidentiel regagne Kinshasa, le siège des institutions de la République. Après la visite d’Etat au Vatican, Félix Tshisekedi est arrivé à Londres au Royaume-Uni où il a échangé, ce dimanche 19 janvier, avec quelques membres de la diaspora congolaise. Ce lundi, il prend part au sommet sur l’investissement Royaume-Uni-Afrique. Quelques semaines auparavant, le Président de la République avait déclaré que la commémoration de l’an Un de la toute première alternance pacifique et démocratique se déroulera dans la méditation. Des cultes d’actions de grâce seront célébrés partout au pays. Histoire de mettre fin à la polémique sur les six millions de dollars à débourser par le trésor public pour les cérémonies commémoratives initialement prévues à cette occasion.

Cependant, le marasme socio-économique, la morosité observée particulièrement à Kinshasa la capitale laisse planer un sérieux doute sur la matérialisation de l’idée-force «Le peuple d’abord» par l’actuel Président de la République, héritée de son père. Aux yeux de certains, le haut fait de la présidence Tshisekedi au plan social demeure la gratuité de l’enseignement qui a redonné du souffle aux parents d’élèves. Au plan sécuritaire, les conquêtes des Forces armées dans la partie Est du pays sont aussi à mettre à l’actif du successeur de Joseph Kabila. Cela suscite un regain de l’élan patriotique en chacun des Congolais. «Beaucoup restent à faire», avait concédé le Président Tshisekedi face aux députés et sénateurs réunis en Congrès. Mais, l’inauguration des sauts-de-moutons se fait toujours attendre au grand dam des automobilistes kinois.

En revanche, l’opposition radicale incarnée par la coalition Lamuka brosse, sans surprise, un tableau très sombre, de cette première année de la mandature de Tshisekedi. La marche du 17 janvier dernier dispersée par les éléments de la police fait dire au tandem Fayulu – Muzito que c’est la continuité de l’ancien régime tant décrié. Sans aucun doute, les partisans de Lamuka seront présents ce jour-là au stade des Martyrs pour clamer tout le mal qu’ils pensent du pouvoir en place à Kinshasa.

Le temps des beaux discours est révolu. C’est le moment de passer à l’acte.

James Mpunga Yende
La Prospérité

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