L’expert électoral tant vanté vient de prouver de quoi il est réellement capable. Difficilement investi malgré la clameur publique, le président de la CENI pose ses marques en optant pour la dilapidation des ressources (fonds) destinées à la prise en charge des premiers pas du cycle électoral 2021-2027.

La déclaration du ministre des Finances vient de tordre le cou aux affirmations de Denis Kadima faisant d’un vide béant dans les caisses de la CENI. Pour l’argentier national, ces affirmations sont infondées et insincères.

Le ministre UDPS Nicolas Kazadi éventre le boa

Sur un ton ferme et sans polémique politicienne, l’argentier se dit outré d’entendre le nouveau président de la centrale électorale dans une rhétorique de mensonge, de manipulation et de ruse. Serge Nicolas KKazadi Kadima-Nzuji évoque avant tout la surfacturation sur l’acquisition de la logistique des 15 membres de la CENI. Denis Kadima Kazadi a bel et bien exagérément gonflé les chiffres pour on ne sait quelle fin. Ce qui a conduit Nicolas Kazadi à geler la demande des fonds. Le ministre des Finances balaie, en outre, la petite phrase de Denis Kadima selon laquelle « na oyo etali misolo ya kosalisa ba opérations, nano tozui ata lomeya moko té ». Aberration, selon l’argentier national qui parle de près de 37 millions de dollars américains décaissés depuis le mois de décembre 2021 en faveur de la commission électorale nationale indépendante (CENI). Sur ce point encore, les animateurs de la nouvelle CENI ont bluffé les journalistes en leur faisant gober des hérésies. Ce qui décrédibilise l’équipe Kadima. « Près de 37 millions de dollars déjà remis à la CENI », dit Nicolas Kazadi. « Le 2 décembre, nous avons payé 2,9 millions de dollars à la CENI des frais d’installation et de fonctionnement », révèle encore le ministre des Finances. Et de poursuivre, « au même moment, nous avons payé environ 10 millions de dollars pour apurer tous les salaires des employés ». Décembre toujours, « nous avons payé 4,5 milliards. Le 11 février, nous avons libéré 21,7 millions de dollars pour les opérations électorales », fin de citation. Clair comme dans un verre d’eau.

Indices sérieux de tentative de détournement, l’IGF doit vite fouiller la maison CENI

Après la corruption dénoncée sur les chefs des confessions religieuses dans la désignation contestée de Denis Kadima Kazadi à la tête de la CENI, des soupçons de détournement des fonds électoraux semblent déjà établis sur les premières semaines de gestion de la nouvelle CENI par Kadima à la lumière de la mise au point sévère et professionnelle du ministre des Finances. Les fonds versés à la CENI auraient pris une destination ténébreuse car, non traçables par le gestionnaire principal de la CENI lui-même qui a organisé une sortie médiatique ratée la semaine dernière dans le but d’étaler ses plaintes pour, disait-il, hurler sur le retard dangereux dans le décaissement des finances électorales. Si les faits présentés sur Top Congo lundi par Nicolas Kazadi étaient confirmés or il ne peut en être autrement, Denis Kadima Kazadi aura démontré à la face du monde que la véritable motivation derrière son obstination à occuper à tout prix le poste du président de la CENI n’a jamais été de produire de bonnes élections, mais plutôt d’user de la gabegie pour se remplir les poches, lui et son équipe. Les mêmes maux qui ont été reprochés à Corneille Nangaa, Norbert Basengezi et consorts. Tout le monde l’a suivi, au-lieu de servir à l’organisation des élections crédibles, Nangaa a plutôt choisi de s’enrichir, y compris dans les mines congolaises, selon plusieurs rapports internationaux.

Il y a quelques mois, le professeur André Mbata, président de la commission PAJ de l’Assemblée nationale et accidentellement bombardé président de la commission dite paritaire chargée de l’évaluation des dossiers de candidature des candidats membres de la CENI, tempetait à haute voix que depuis l’amorce de la démocratisation, la RDC n’a jamais eu une si bonne équipe des membres à la CENI comme celle investie aujourd’hui. Doit-on comprendre qu’il préparait l’opinion à fermer les yeux sur les gaffes de gestion de l’équipe Kadima ?
Tout compte fait, Serge Nicolas Kazadi Kadima-Nzuji a déjà annoncé les mesures de protection des fonds à allouer à la CENI. Sans mâcher les mots, le ministre des Finances a annoncé que l’Inspection générale des finances (IGF) sera mise à contribution pour auditer la CENI. Auditer son passif et son actif. Les états de besoin seront vérifiés pour éviter les mêmes situations de surfacturation dénoncées plus haut.

Ouragan

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