Quatre jours après la publication du gouvernement Sama II, plusieurs réactions sont enregistrées, particulièrement celle ayant trait à la taille du nouvel Exécutif. D’autant plus qu’il ne suffit pas d’être expert en statistique pour remarquer que Sama II est aussi éléphantesque que Sama I. En effet, on est passé de 56 membres à 57, alors que les Congolais tenait à voir la taille de l’équipe gouvernementale réduite. D’autant plus que son impact sur le terrain et dans l’assiette du Congolais était quasiment nul.

D’où, pour des observateurs bien avisés, la réduction de train de vie des institutions politiques du pays tant évoquée et par Félix Tshisekedi et par les députés nationaux et ministres membres de l’Union sacrée de la Nation, reste encore un slogan creux.

Doit-on conclure au manque de volonté du premier citoyen congolais de mettre en exécution ce que lui-même a prôné ? Surtout qu’il est des ministères qui prêtent à être fusionnés pour faciliter la réduction de leur nombre.

SE FAIRE HARA-KIRI EN REDUISANT LES EMOLUMENTS

Ainsi aura-t-on gagné doublement : en obtenant la réduction du nombre des ministères, on gagne en même temps en récupérant l’argent que percevaient les ministres mis de côté. Si Fatshi peine à appliquer ses vœux de cette manière, c’est-à-dire au moyen le plus simple, peut-il être capable de se faire hara-kiri en réduisant les émoluments de chacun des membres du gouvernement, à commencer par lui-même ?

Il n’y a pas que Félix Tshisekedi qui a émis ce vœu pieux. La veille de l’examen et du débat du projet de budget 2023 à l’Assemblée nationale, les députés nationaux et ministres membres de l’Union sacrée de la Nation ont également plaidé, fin octobre 2022, pour cette réduction. Les dignitaires de l’USN ont estimé que cette réduction du train de vie concerne plus la Présidence de la République, le Parlement et le gouvernement central.

Vœu pieux ? Aujourd’hui, la réduction du train de vie des institutions du pays reste encore une illusion pour bien des Congolais qui jugent impossible voire irréalisable ce souhait pavé de bonnes intentions.

5 VICE-PREMIERS MINISTRES

Par son caractère éléphantesque, le gouvernement Sama II apporte une particularité : la présence de 5 vice-Premiers ministres contre 4 au gouvernement précédent. Parmi lesquels deux poids lourds. A savoir : la vice-Primature en charge de la Défense et celle en charge de l’Economie nationale. Une situation qui risque de provoquer une espèce de guerre des chefs ! En effet, la crainte est d’avoir un gouvernement qui, au lieu d’être incarné par un seul homme, il le sera par plusieurs. Par conséquent, cet état de fait risque de poser le problème d’absence de coordination au sein de l’équipe gouvernementale.

A tout prendre, le Congolais qui tient à son pain quotidien, n’a que faire de guerre des chefs. Il prie pour que la réduction du train de vie de l’Etat soit une réalité. Une preuve par neuf que ses dirigeants songent à l’amélioration de ses conditions de vie. Car les quelques francs congolais récupérés sur les émoluments des «honorables» parlementaires, de leurs Excellences ministres, ainsi que du premier Congolais permettront de renflouer le panier de la ménagère du Congolais lambda désespérément vide.

Kléber KUNGU
Forum des as

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici