Face au nouveau cap quinquennal de Félix Tshisekedi, à savoir améliorer la gouvernance publique et poser des bases nouvelles d’un État de droit et du développement économique et social du pays, l’informateur qu’il a désigné en vue d’identifier une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale a un seul défi à relever : dégager une « majorité confortable ». Bahati Lukwebo en est bien conscient et entend ainsi, tel un athlète de situation difficile, mouiller le maillot, pour offrir au chef de l’État, non seulement une majorité, mais une « majorité confortable », à même d’accompagner sa vision qui est celle du bien-être de la population dans toutes sa diversité. Une telle majorité confortable à Félix Tshisekedi, sonnerait le déclic des réformes institutionnelles et électorales tant attendues depuis deux ans.

La mission d’information en vue d’identifier une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale entre dans sa phase décisive, celle des contacts directs des élus nationaux qui peuvent répondre individuellement ou par groupe politique ou encore par caucus provinciaux. L’informateur, Modeste Bahati Lukwebo, n’écarte aucune possibilité pour relever le défi de l’indentification d’une majorité acquise à l’Union sacrée de la nation. « Tous les préalables nécessaires ont été réalisés », a fait savoir Bahati Lukwebo face à la presse, mardi 19 janvier à Kinshasa.

L’informateur, entouré du panel des assistants à sa mission, à savoir Samy Badibanga, Jean-Bertrand Ewanga, Gentiny Ngobila, Danny Banza et Vincent Okoyo, a, d’entrée de jeu, bousculé les différents entendements donnés à l’Union sacrée de la nation par les adhérents, notamment, les derniers transfuges du FCC.

Bahati a été très explicite. Il s’est exprimé en ces termes : « l’Union sacrée de la nation n’est pas un quelconque prolongement d’une coalition… Les propos tenus par ces personnes les engagent. Et cela n’engage ni le président de la République, ni l’informateur. Ce que nous savons, c’est qu’il s’agit de la rupture avec le passé. Et donc, on ne peut pas parler à la fois de la rupture et de la continuité. Il s’agit d’un changement radical auquel nous avons souscrit. Il n’y a pas de continuation FCC-CACH ».

Avec cet éclairage, Bahati Lukwebo réalise néanmoins la délicatesse de sa mission déterminant le nouveau cap indiqué par le président de la République, celui d’améliorer la gouvernance publique et de poser des bases nouvelles d’un État de droit et du développement économique et social du pays.

Le défi qui se pose n’est pas facile, moins encore impossible. C’est question de s’appliquer avec tact. Bahati en est bien conscient. Il tient à travailler pour identifier une majorité simple dans le pire des cas. Son vœu, mieux, le vrai défi à relever, étant celui d’identifier une « majorité confortable » à même d’accompagner la vision du cinquième président de la République démocratique du Congo. Il s’agit d’une vision centrée sur le bien-être de la population dans toute sa diversité.

Ainsi, une « majorité confortable » à Félix Tshisekedi sonnerait le déclic des réformes institutionnelles et électorales tant attendues depuis deux ans. D’où, l’appel réitéré de l’informateur aux différentes forces politiques de répondre positivement à l’appel lancé par le chef de l’État.

Pour y arriver, Bahati appelle les uns et les autres à se concentrer sur l’essentiel qui est l’intérêt de la population. Un message clair à ceux qui ont cru, comme ce fut le cas au FCC-CACH, qu’il y a un gâteau à se partager. « C’est quand on se focalise sur la question de partage des responsabilités qu’on biaise la vision du chef de l’État. Nous devons avoir un idéal »,a-t-il prêché, en donnant l’exemple sur l’option levée au sein de son regroupement politique. « L’AFDC-A va se contenter de ce qu’il recevra. Nous restons disciplinés et ne posons aucune exigence », a-t-il souligné.

Concernant l’Union sacrée de la nation, l’informateur annonce qu’un groupe d’experts travaille déjà sur une charte qui sera discuté par les adhérents.

Dans la foulée, Bahati a haussé le ton contre une certaine presse distillant dans l’opinion des infox liées à un budget d’1,5 million de dollar alloué à la mission d’information. « C’est une délation. De la méchanceté. Il n’y a pas à ce jour un seul dollar sorti du trésor public pour l’informateur. La procédure de décaissement des fonds est connue. Si on débloque de l’argent, il doit y avoir des pièces justificatives », a-t-il tancé.

Pour rappel, c’était le 1er janvier 2021 que le président de la République a confié au sénateur, Modeste Bahati Lukwebo, une mission d’information en vue d’identifier une coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce dernier a été notifié le 5 janvier. Et cette désignation est intervenue à l’issue du discours du chef de l’État de décembre 2020 au terme des consultations présidentielles des partis politiques et regroupements politiques ainsi que des forces vives de la nation.

Le Potentiel

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