Après avoir obtenu le départ du Premier ministre et celui de la présidence de l’Assemblée nationale, les pro-Félix Tshisekedi sont parvenus à arracher la démission d’Alexis Thambwe Mwamba, président du Sénat. Ce bras droit de l’ancien président Joseph Kabila était le dernier représentant de l’ancienne mouvance présidentielle dans les plus importantes institutions du pays. Dans son entourage, la pétition le visant n’est pas une surprise.
« Je ne vois aucun grief qui peut être retenu à ma charge », a déclaré Thambwe Mwamba, avant d’annoncer par écrit sa démission.
Selon l’entourage de Thambwe Mwamba, la pétition qui a accéléré son départ est un projet « qui a été patiemment monté » par des pro-Félix Tshisekedi.
Violations systématiques de la Constitution
Pour expliquer le sort du désormais ancien président du Sénat, le FCC utilise la même rhétorique. Selon la famille politique de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi s’illustre par des actes de violations systématiques de la Constitution et de différentes lois de la République, pour s’imposer.
Certains évoquent « une dérive dictatoriale ». En convoquant la session extraordinaire, il savait qu’une action le visant pouvait intervenir, affirment ses conseillers. Pour eux, l’offensive contre Thambwe Mwamba n’est donc pas une surprise.
Thambwe Mwamba reste sénateur
Dépouillé de cette fonction qui faisait de lui un potentiel président de la République en cas de vacance de poste à la tête du pays, Thambwe Mwamba reste sénateur et garde l’immunité parlementaire, mais n’est pas à l’abris. Son entourage ne se fait guerre d’illusions: « Nous savons qu’ils vont actionner des leviers de justice mais nous sommes prêts à tout ».
Parallèlement, Félix Tshisekedi renforce son influence sur quasiment toutes les grandes institutions du pays.
RFI