L’ONG Human Rights Watch (HRW) demande à la communauté internationale de maintenir la pression sur les autorités de Kinshasa pour obtenir la tenue des élections, après la désignation ce mercredi 8 août 2018, de l’ancien ministre Emmanuel Shadary comme dauphin de Joseph Kabila.

«Nous sommes encore très loin d’un processus électoral crédible, et beaucoup de choses peuvent se passer d’ici à décembre, y compris des délais supplémentaires. Les partenaires régionaux et internationaux de la RD Congo doivent continuer à exercer une pression forte pour que le pays connaisse une transition véritablement démocratique et pour prévenir davantage de répression et d’effusion de sang dans les mois à venir », a dit ce mercredi, Ida Sawyer, Directrice adjointe de la division Afrique de Human Rights Watch.

Pour HWR, il s’agit d’une première étape « cruciale » franchie par le président Joseph Kabila qui ne se représente pas pour un troisième mandat.

«L’annonce d’aujourd’hui selon laquelle Shadari Ramazani sera le candidat de la plate-forme électorale du président Joseph Kabila indique que Kabila lui-même ne tentera pas de briguer un troisième mandat inconstitutionnel en décembre. Le fait que Kabila ne se présente pas comme candidat est une première étape cruciale », a ajouté Sawyer.

Ancien ministre de l’Intérieur et de Sécurité, Ramazani Shadary a été désigné après plusieurs réunions du Front commun pour le Congo (FCC) sous la direction de Joseph Kabila. Le dauphin de Kabila ainsi que 13 autres personnalités politico-administratives ont été sanctionnées par l’Union européenne en mai 2017. Il leur est reproché de participer à la politique répressive du gouvernement et de violation des droits de l’homme en RDC, notamment dans les provinces de l’espace Kasai.

Patrick Maki

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