Qui bloque le second face à face entre les députés nationaux et le ministre des PT/NTIC (Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) avec à l’ordre du jour le dossier « RAM » (Registre des Appareils Mobiles)? En effet, programmée le vendredi 1er octobre, à la demande d’Augustin Kibassa lui-même, après sa prestation au Palais du peuple pour répondre à la question orale avec débat du député…, la plénière de clarification était repoussée au mercredi 06 octobre avant d’être reportée sine die, sans explication.

Le flou entretenu autour de ce qui commence à passer aux yeux de beaucoup, pour des manœuvres dilatoires de ce membre du gouvernement, voire une fuite en avant pour échapper au « contrôle parlementaire », est très mal accueilli par des millions d’utilisateurs des appareils de téléphonie mobile. Pendant que la Nation tout entière attend d’être éclairée sur plusieurs zones d’ombres, notamment le fondement juridique de la taxe « RAM », la hauteur des fonds collectés depuis sa mise en application, leur affectation et les projets d’intérêts communautaire financés jusque-là, les reports successifs du « match » de vérité entre la représentation nationale et le ministre des PT/NTIC fait croire non seulement que ce dernier a des choses à cacher mais aussi qu’il serait «couvert» par le gouvernement.

Les plénières ratées sur le dossier « RAM », au lieu de faire baisser la tension au sein de l’opinion nationale et de porter le grand public à souscrire à la thèse de ses bienfaits, renforce plutôt le climat de méfiance. Le résultat risque, à la longue, de produire l’effet contrairement attendu par Kibassa et les pro-RAM, à savoir la conviction qu’il existerait effectivement une escroquerie d’Etat.

Au stade où se trouve l’affaire, la thèse prédominante au sein de l’homme de la rue est qu’il y aurait un refus manifeste, de la part du ministre des PT/NTIC, voire du gouvernement, de s’expliquer en profondeur sur les tenants et aboutissants du « RAM ». Les suspicions de la planification d’une arnaque contre des millions de Congolaises et Congolais ayant pour seul tort d’utiliser des téléphones mobiles s’accumulent à tel point que si l’Assemblée Nationale classe le dossier sans suite, la mémoire collective va rester avec l’idée qu’un groupe de compatriotes est occupé à truander la communauté nationale.

Par conséquent, le plus simple serait, pour Augustin Kibassa, de revenir devant les députés nationaux pour tirer la situation au clair, s’il est effectivement établi que la taxe « RAM » ne serait pas une entreprise mafieuse mais plutôt un mal nécessaire pour le financement des projets d’intérêt public.

Kimp
Le Phare

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