Il est grand temps que les instances de régulation de la campagne électorale se manifestent au nom de la justice et de l’équité.

Conformément au calendrier publié depuis longtemps déjà par la Ceni (Commission électorale nationale indépendante), largement diffusé et commenté en sens divers par les médias du monde entier, la campagne électorale valant pour les élections du 23 décembre prochain sera lancée le 22 de ce mois de novembre !

Il s’agit bien là d’une date théorique, car la campagne électorale, au propre comme au figuré, a commencé bien longtemps avant dans le camp de la majorité au pouvoir, marquée par des discours flamboyants, des affichages de présentation de candidats et de leurs réalisations antérieures ou à venir, des cadeaux distribués à tours de bras aux populations de villes et campagnes de l’arrière-pays, des nombreuses promesses de bien-être à des individus, groupes d’individus, collectives, etc.

Sans oublier de nombreuses soirées abondamment arrosées de boissons fortement alcoolisées et de musiques endiablées, se terminant souvent par des distributions d’argent !

Les instances de régulation de la campagne remises en question ?

La Majorité au pouvoir aura à rééditer ses exploits de propagande électorale des mois antérieurs en mettant toutes les chances de succès de son côté, à travers les candidats qu’elle aura alignés à tous les scrutins prévus au calendrier. Et alors tant pis pour les candidats de l’autre bord politique, qui n’avait pas eu le privilège d’anticiper sur la période officielle de campagne qui s’annonce !

Comme on peut le constater, la Majorité au pouvoir bénéficie ainsi d’une longueur d’avance injustifiée sur la famille politique adverse qui pourrait influer sur les résultats définitifs des scrutins annoncés. Quid donc de la prétendue base égalitaire qui serait garantie à toutes les parties en présence par la loi électorale en vigueur dans le pays ?

La question est sur toutes les lèvres aujourd’hui, notamment au sein des Forces politiques et sociales acquises au changement contre lesquelles toutes les manœuvres politiciennes du pouvoir en place jouent depuis près de deux décennies.

Convaincus que le pouvoir doit absolument changer de mains pour que la crise qui secoue dangereusement la RDC touche à sa fin, beaucoup pensent qu’il est grand temps que les instances officielles de régulation de la campagne électorale se manifestent… au nom de la justice et de l’équité !

Bamporiki Chamira
La Tempête des Tropiques

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