Dans un document intitulé  » l’horizon électoral commence-t-il déjà à s’assombrir ? », publié hier dimanche 14 mars, le Comité laïc de coordination (CLC) constate avec amertume une montée d’insultes à l’endroit du cardinal de l’Eglise catholique, Fridolin Ambongo. Ce, depuis que le Comité permanent de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) avait attiré l’attention du pouvoir en place sur un éventuel glissement du délai constitutionnel, en ce qui concerne l’organisation des élections en 2023.

Cette structure d’éveil patriotique instaurée au sein de l’Eglise catholique de KInshasa- condamne fermement « ces provocations gratuites et sans fondements », susceptibles de fragiliser la cohésion nationale par la démobilisation d’une partie des forces vives de la nation. « Il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence », soutient le CLC.

Le CLC, précise le document, continue à croire que « ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté délibérée et planifiée de faire dérailler le train électoral avant son démarrage ».

Enfin, le CLC prévient l’opinion nationale et internationale « qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles ». Ci-contre l’intégralité du communiqué du CLC.

L’horizon électoral commence-t-il déjà à s’assombrir ?

  1. Alors que l’opinion tant nationale qu’internationale se félicite de l’avancée de l’agenda politique en RDC par le renouvellement des Bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat et qu’elle se prépare à saluer avec enthousiasme la composition du nouveau gouvernement, une polémique inattendue s’installe autour de la question électorale à venir. Celle-ci cible, une fois de plus, l’Eglise catholique et sa hiérarchie. Pourtant le Comité Permanent de la CENCO n’avait que rappeler la nécessité de faire de la question électorale une priorité.
  2. Ce qui semblait être un malentendu se transforme sous nos yeux en profanation sans pudeur des signes du sacré et en insultes intolérables qui n’épargnent pas les Cardinaux successifs que le pays a connus, depuis Joseph Malula jusqu’à Fridolin Ambongo, alors que leur respectabilité, reconnue sur le plan mondial aurait dû inciter à une grande retenue.
  3. Le CLC condamne fermement ces provocations gratuites et sans fondements, de nature à fragiliser inutilement la cohésion nationale en cours de reconstitution, en démobilisant une partie des forces vives de la Nation. Il n’y a aucune raison que la question du délai des prochaines élections devienne un sujet tabou, au risque de finir par rendre suspecte cette réticence.
  4. Le CLC continue à croire que ces réactions épidermiques ne sont que des dérives regrettables et non des signaux avant-coureur d’une volonté délibérée et planifiée de faire dérailler le train électoral avant son démarrage.
  5. Il devient temps que la population soit rassurée que les institutions de la République et les Forces politique conjugueront tous ensemble leurs efforts pour que les prochaines élections ne s’ouvrent pas, une fois de plus, sur une nouvelle ère d’incertitude, d’opacité et de tentative de manipulation de la Constitution.
  6. Le CLC, pour sa part, se fait l’obligation de prévenir l’opinion tant nationale et internationale qu’il ne tolérera pas que les difficultés du passé ne puissent servir de leçons pour l’avenir, et que les sacrifices d’hier passent pour avoir été totalement vains et inutiles. On ne peut, en effet, se permettre de cracher impunément sur la mémoire des victimes de l’alternance politique de 2015 à 2019.

Fait à Kinshasa, le 14 mars 2021
Forum des as

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