Félix Tshisekedi est sorti de sa réserve. Lors de son récent séjour à N’Djamena où il a participé aux festivités marquant le 62è anniversaire de l’indépendance du Tchad, il a échangé avec une frange de la diaspora congolaise basée dans le pays du général Deby. Sur la table, la traque des opposants et surtout, le dernier feuilleton de la célèbre “maman Marie”.

Dans sa communication aux Congolais vivant au Tchad, le président de la République démocratique du Congo s’est voulu clair comme l’eau de roche. “L’opposition, ce n’est pas aller chez une vieille maman d’autrui, la manipuler afin d’insulter le chef de l’État, insulter la Première dame. Ce n’est pas ça l’opposition”, a-t-il martelé. Pour Tshisekedi, l’opposition a outrepassé ses prérogatives en allant jusqu’à outrager et à débiter des mensonges sur le dos du président de la République. “Tant que je dirigerai ce pays, je ne tolérerai jamais qu’une personne menace l’unité nationale. Que quelqu’un dise que le nom de “Nyakeru” n’est pas congolais, c’est extrêmement grave”, a-t-il désapprouvé en lingala. Pour lui, pareilles attitudes sont susceptibles d’énerver la cohésion nationale et susciter des troubles dans le pays.

S’il faut que les prisons se remplissent avec des fauteurs de troubles, elles le seront

Pour Félix Tshisekedi, il sera désormais appliqué aux récidivistes, la tolérance zéro, surtout vis-à-vis des personnes qui excelleront dans la propagation des faux bruits, le mensonge et les fausses accusations. “Accuser le chef de l’État qu’il est voleur, c’est très grave. Il faut en brandir les preuves devant les juges. Voilà pourquoi nous demandons à chaque personne qui s’expose dans pareil travers, de s’en expliquer devant la justice”, a poursuivi Félix Tshisekedi. Le président de la République prévient donc qu’il sera regardant envers quiconque heurtera mensongèrement sa personnalité, celle de son épouse ou toute autre personnalité publique. Se réservant de citer des cas spécifiques, Félix Tshisekedi a rappelé que le pays fait face à une situation inédite de guerre et d’insécurité qui nécessite l’apport de tous et l’unité dans la diversité.

L’opposition est libre de critiquer l’action gouvernementale mais…

“Critiquez comme vous voulez, le travail que nous faisons. Nos imperfections, nos erreurs. Mais pas verser dans des imputations dommageables”, a averti le président s’adressant aux opposants. L’opposition est ainsi autorisée à sermonner le régime dans les limites de l’action publique. Par ailleurs, le président de la République a partagé avec la diaspora congolaise de N’Djamena, les dernières informations relatives à l’amélioration du barème salarial des fonctionnaires congolais. “Depuis plus de vingt ans, c’est la première fois que nos fonctionnaires connaissent une augmentation salariale exemplaire”, a-t-il informé. Une bonne nouvelle, dit-il, comme aussi la gratuité de l’enseignement qui a permis d’alléger le lourd fardeau aux parents. Aujourd’hui avec l’argent des frais scolaires, ils peuvent faire autre chose avec. “Ce qui renforce aussi leur pouvoir d’achat”, s’est félicité Fatshi qui a promis de poursuivre sur la même lancée, avec d’autres réalisations sur le plan social.

Jeanric Umande
Ouragan

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