Alors que l’Observatoire de la dépense publique évalue à plus de 2 milliards de dollars les travaux initiés dans le cadre du programme des 100 premiers jours du président de la République, au lieu de quelque 300 millions de dollars initialement prévus, Nico Kazadi considère que les « chiffres [publiés par l’ODEP] sont faux ».
L’ambassadeur itinérant du président Félix Tshisekedi rappelle que pour ce programme, « le chef de l’État a parlé très clairement, dans son discours sur l’état de la nation, de 492 millions de dollars de budget avec un taux d’exécution de 70% ».
Sur TOP CONGO FM, Nico Kazadi explique que « les 2 milliards dont il est question dans le rapport (de l’ODEP) font référence à un projet lié au traitement de déchets dont nous ne connaissons ni les tenants ni les aboutissants ».
Mais, ajoute-t-il, « ça devrait être un projet du gouvernement de la ville de Kinshasa. D’après les quelques informations que j’ai, il s’agit d’un projet qui n’est pas supporté par le budget de la province ».
Dans son rapport annuel du contrôle citoyen de l’exécution du budget de l’État, l’ODEP note aussi que la plupart des projets du programme d’urgence des 100 jours n’ont pas respecté la procédure de passation des marchés. Mais selon Nico Kazadi, « la vérité est que sur environ 400 projets que constitue le programme des 100 jours, moins de 5% seulement relèvent de gré à gré ».
Au moment où l’ODEP déplore des projets doublement financés, le coordonnateur des travaux des 100 jours reconnaît tout de même que que « l’avenue de l’Université avait fait objet d’un contrat bien avant l’arrivée aux affaires » du président Tshisekedi.
Pour lui, « ce contrat avait donné lieu à une avance de 4,5 millions qui avait été donnée à un entrepreneur qui a débuté les travaux puis les a abandonnés. Parce qu’on était dans un programme d’urgence, on est reparti avec un nouveau budget pour terminer ce tronçon-là ».
Qu’à cela ne tienne, l’ODEP dit avoir recueilli ses informations auprès du ministère du budget, du Fonds de promotion de l’industrie (FPI) et du Fonds national d’entretien routier (FONER).
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