Contrairement à ce qu’avait annoncé le gouvernement, la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) n’assistera pas à la cérémonie d’ouverture, le vendredi 28 juillet. La patronne de l’OIF n’aurait pas reçu une invitation formelle qu’elle attendait de Kinshasa. Ainsi la Rwandaise sera la grande absente des IXe Jeux de la Francophonie qui débutent ce 28 juillet à Kinshasa.

Selon la porte-parole de la Secrétaire générale de l’OIF, le Vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula avait promis, le 21 juin, d’envoyer une invitation à Louise Mushikiwabo. Mais sans l’avoir fait par la suite. » Cela porte à confusion et a poussé la secrétaire générale à reconsidérer son voyage « , précise Oria Vande Weghe.

Et pourtant, lundi 24 juillet soir , lors d’un briefing hebdomadaire de presse, le porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Intérieur et le directeur du Comité national des Jeux avaient en chœur confirmé la présence de Louise Mushikiwabo à Kinshasa pour le lancement de ces Jeux.

« Les jeux sont organisés par l’OIF » avec le gouvernement du pays hôte, la RDC, avait relevé le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya, lors d’un briefing de presse organisé au stade Tata Raphaël, un des sites des jeux.

« Il va de soi que la secrétaire générale de l’OIF puisse être, comme co-organisatrice, présente à Kinshasa« , a-t-il ajouté. « Elle sera la bienvenue à Kinshasa« , avait soutenu à ses côtés le directeur du comité national des jeux, Isidore Kwandja.

Peter Kazadi avait même rassuré que toutes les dispositions étaient prises pour qu’elle soit sécurisée.

« Toutes les dispositions sécuritaires seront prises pour qu’elle soit suffisamment protégée », avait précisé le ministre de l’Intérieur Peter Kazadi, également présent à ce briefing au stade Tata Raphaël.

C’est dans un contexte de crise politique et diplomatique entre la RDC et le Rwanda que la présence éventuelle de l’ancienne ministre des Affaires étrangères de Paul Kagame a suscité des débats dans l’opinion congolaise. Depuis début 2022, Kinshasa accuse Kigali de soutenir la rébellion du M23, qui occupe des pans de territoire dans l’est de la RDC, et de combattre à ses côtés. Des experts de l’ONU ont corroboré ce soutien, condamné par plusieurs chancelleries occidentales mais le Rwanda continue de nier.

Fin octobre dernier, dans ce contexte de dégradation des relations entre les deux voisins, Kinshasa a expulsé l’ambassadeur du Rwanda en RDC, Vincent Karega, qui n’a toujours pas reçu son agrément pour son accréditation en Belgique.

Louise Mushikiwabo avait déjà refusé, en mai, la participation de l’OIF au travail de l’audit du fichier électoral. Si officiellement, elle avait motivé cette décision par le temps relativement court imparti pour cette tâche, elle aurait surtout agi face à la position hostile des organisations politiques et de la société civile locale qui ne voyaient pas d’un bon œil qu’une organisation dirigée par une Rwandaise vienne auditer le fichier électoral dans le contexte actuel de crise entre les deux pays.

Pour les Jeux, les Congolais croisent les doigts. L’essentiel pour les compatriotes de Félix Tshisekedi étant de voir ces olympiades se dérouler sans incidents, de l’ouverture à la clôture, le 6 août prochain.

Didier KEBONGO
Forum des as

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