Jean-Marc Kabund, secrétaire général de l’UDPS, insiste sur le maintien de la candidature de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 23 décembre. Dans une interview accordée à actualite.cd, il a rappelé que même Etienne Tshisekedi, président historique du parti, se pliait aux décisions de la base du parti.

« Il a pris une décision politique à Genève. Cela n’a pas rencontré l’assentiment du parti. C’est normal en politique que cela arrive. Même à l’époque d’Etienne Tshisekedi, cela est arrivé à plusieurs reprises. Le président Tshisekedi n’avait pas honte de revenir sur ses décisions pour rencontrer l’assentiment de la base », a-t-il dit.

Félix Tshisekedi a apporté son soutien à Martin Madidi Fayulu (62 ans) qui a été désigné, dimanche 11 novembre, candidat commun de l’opposition pour la présidentielle du 23 décembre 2018. Celui qui était annoncé comme le grand favori à la candidature commune promet de convaincre les militants de l’UDPS.

« Je vais les convaincre. Ils doivent être d’accord. Il n’y a rien à faire. Nous voulons le changement et le changement passe par le soutien à la candidature de Martin Fayulu. S’ils veulent la continuité de la Kabilie, ils feront d’autres choix. Moi, je vote pour le changement et le changement aujourd’hui s’appelle Martin Fayulu », a t-il dit au cours de la conférence de presse organisée à Genève.

Kabund, pour sa part, reste formel : la hiérarchie doit se soumettre.

« Notre président ne va pas subir le déshonneur ou l’humiliation. C’est un fonctionnement normal au sein de l’UDPS. Nous prônons le débat au sein du parti. Si une décision est impopulaire, la base du parti te le fait savoir. Et, nous, en tant que haute hiérarchie du parti, nous sommes censés nous soumettre à la décision de la base », a-t-il soutenu.

Contexte

Fayulu s’est présenté à la présidentielle comme candidat de la plateforme “Dynamique de l’opposition”.

Diplômé en économie de l’Université Paris XII et détenteur d’un MBA à l’European University of America, à San Francisco, en Californie, il a participé à la Conférence Nationale Souveraine (CNS) au sein de laquelle il était vice-président de la Commission Économie, Industrie et PME.

En 2011, il avait battu campagne pour Etienne Tshisekedi. Ainsi adoubé par ses pairs de l’opposition, il n’a plus beaucoup de temps pour mettre sa machine électorale en marche.

La CENI a déjà lancé l’opération des témoins et observateurs pour les élections du 23 décembre et la campagne électorale commencera le 22 novembre, dans 11 jours.

actualite.cd

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