L’opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, doit être jugé fin juin dans une affaire de recrutement de mercenaires, a annoncé mercredi sa défense qui déplore l’impossibilité de faire appel.
Le procès dans l’affaire des mercenaires est fixé pour « le 26 ou le 27 juin devant la Cour suprême de justice », a déclaré à la presse Me Joseph Mukendi, qui dit l’avoir appris auprès du greffe du tribunal.
Les arrêts de la Cour suprême sont rendus « sans possibilité de recours », a déploré l’avocat.
« Le décor est ainsi placé pour détourner M. Katumbi de son juge naturel qui est le tribunal de paix, le privant du droit » de faire appel, a déploré l’avocat.
M. Katumbi, ex-gouverneur du Katanga qui s’est éloigné du président Joseph Kabila fin 2015, fait l’objet d’au moins trois procédures en RDC.
Le 19 mai 2016, il a été inculpé de « recrutement de mercenaires » et placé « sous le coup d’un mandat d’arrêt » pour « atteinte à la sûreté intérieure et extérieure de l’État ». Une enquête avait été ouverte à la suite de l’arrestation de quatre de ses gardes du corps, parmi lesquels un Américain.
Quelques heures plus tard le 20 mai 2016, il a été autorisé à quitter la RDC pour aller se faire soigner en Afrique du Sud. Il n’est pas rentré depuis, vivant principalement à Bruxelles.
Une dizaine de Congolais arrêtés dans le cadre de cette affaire sont toujours en détention et n’ont pas été jugés.
En mai 2016, M. Katumbi avait été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière par un tribunal de paix de Lubumbashi (sud-est). L’affaire est actuellement en appel devant le tribunal de grande instance de Lubumbashi. M. Katumbi en conteste tout fondement.
Mi-mars, la justice congolaise a promis de le poursuivre dans une autre affaire liée à sa supposée nationalité italienne.
VOA