C’est une journée de 8 mars 2018 dont les mouvements féministes de Kindu se souviendront pendant longtemps. Et pour cause, la tournure politique qu’a pris le défilé organisé en cette journée dédiée à la femme à travers le monde.

Toutes de noir vêtues, les femmes du chef lieu de la province du Maniema avaient pourtant commencé leur marche dans le calme. Mais très vite, leur discours s’est corsé à l’encontre des autorités, au moment de revendiquer leurs droits, à la tribune de Kindu, a rapporté à Cas-Info, une marcheuse.

Dans leur collimateur, le chef de l’État, Joseph Kabila, accusé ouvertement de n’avoir rien fait pour assurer la participation des femmes dans les instances de prise de décision.

« Il s’agissait d’une célébration particulière du 8 mars en signe de contestations à l’endroit du chef de L’État et de quelques autorités provinciales pour leur non implication dans l’accompagnement de la femme dans les organes de prise de décision au Maniema où il y a zéro femme », a expliqué une participante.

Par conséquent, les femmes ont directement interpellé le chef de l’État. Ce qui n’a visiblement pas plu aux services de sécurité. Selon notre source, des agents de l’ANR ont fait irruption à la « Tribune » pour « arrêter et amener vers une destination inconnue », une nommée Régine Kapunga, organisatrice de la manifestation. Information confirmée à Cas-Info par un journaliste du Maniema travaillant pour le compte de la radio catholique Mushauri.

De leur côté les autorités sécuritaires du Maniema accusent Régine Kapunga d’avoir organisé une manifestation non autorisée par l’hôtel de ville de Kindu.

Cas-info / MCN

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