Sauf ultime miracle, sinon le calendrier des activités à l’ex-Université Lovanium paraît irrécupérable.

Aucun établissement d’Enseignement supérieur et universitaire (ESU), à Kinshasa, n’a ouvert ses portes hier jeudi 19 mars. Bureaux et salles de cours sont restés fermés. Ce, conformément à la décision de fermeture de toutes les écoles et les universités de la RD Congo, prise la veille par le Président de la république Félix Tshisekedi, dans le cadre des mesures pour prévenir la propagation rapide de la pandémie de coronavirus dans le pays.

Dans tous les pays frappés par le coronavirus où les écoles et les universités sont fermées, les perturbations de calendrier sont inéluctables. En RD Congo, principalement, la fermeture de tous les établissements scolaires et universitaires intervient à quelques semaines du congé de Pâques, initialement prévu le 4 avril prochain. La sécurité l’emportant sur tout le reste, parents, enseignants et élèves ne devraient pas paniquer.

Les établissements scolaires et universitaires qui, depuis le début de l’année scolaire ou académique 2019-2020, n’ont pas connu de troubles majeurs, pourraient récupérer autrement les semaines perdues. Par exemple, en ramenant le congé de Pâques à une semaine.

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Dans cette même logique, la fin de l’année scolaire généralement prévue au 2 juillet, pourrait être prolongée jusqu’au plus tard le 20 du même mois. Tout ceci, dans l’hypothèse que les écoles et les universités congolaises restent fermées pendant quatre semaines, tel que l’a décidé Félix Tshisekedi.

Car, l’éventualité soit de prolonger, soit d’écourter cette mesure n’est pas à exclure. Comme pour dire, la suite dépend de l’évolution de la situation épidémiologique du COVID-19 en RD Congo. En d’autres termes, au cas où cette maladie atteindrait des proportions élevées -que personne n’aurait souhaitées- les dirigeants congolais n’hésiteraient pas à proroger la durée de fermeture des établissements scolaires et universitaires. Inversement.

UNIKIN : UN CAS DELICAT?

Contrairement au reste des Universités et Instituts supérieurs du pays, le cas de l’Université de Kinshasa (UNIKIN) semple être beaucoup plus complexe. Secret de polichinelle, l’opinion se rappelle que les activités dans cette université, la plus grande du pays, avaient été suspendues pendant plus de deux mois, à la suite des incidents survenus les 7 et 8 janvier dernier sur son campus.

A cette interruption décidée par les autorités du pays, s’ajoute la grève du corps enseignant, du personnel administratif et académique de cette même université, entamée dès le 24 février dernier, date initialement prévue pour la reprise des cours.

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Après tous ces tumultes, c’est à peine que les enseignements ont timidement repris à l’ex-Université de Lovanium. Voilà que la pandémie de coronavirus s’ajoute au chapelet d’événements malheureux, de mauvais souvenirs des étudiants de l’Unikin.

A supposer que les auditoires restent effectivement fermés pendant quatre semaines, comme l’a annoncé le Chef de l’Etat, alors la Colline inspirée aura cumulé près de quatre mois d’arrêt de cours. Quand on sait que la durée normale d’une année académique est de neuf mois, quatre mois de perdu paraît bien énorme.

Arithmétiquement donc, l’Université de Kinshasa aura connu une année académique de cinq mois seulement. Extraordinaire. Sinon, on ne voit pas par quelle alchimie, à défaut d’un ultime miracle, les autorités académiques de l’Unikin pourraient prétendre récupérer les mois perdus. D’ores et déjà, plus d’un observateur kinois se demande si l’année académique en cours, ne serait pas déjà perdue pour les étudiants de cette ancienne Université catholique. La réponse est parfois dans la question que l’on pose.

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Contacté hier au téléphone, un enseignant d’un établissement d’Enseignement supérieur et universitaire officiel à Kinshasa, a déclaré à « Forum des As » que l’Unesco concède une durée de 45 jours d’interruption volontaire ou involontaire d’activités académiques.  » Passer ce délai, l’année académique est déclarée blanche « , infère notre interlocuteur, ajoutant que l’Unikin bat le record des années académiques élastiques. Parfois de plus de dix mois.

Forum des As

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