La famille du juge Raphael Yanyi a rejeté les résultats des examens réalisés sur la dépouille du défunt. Pour elle, les conclusions rendues contredisent les deux rapports préliminaires dont la teneur leur avait été révélée.
Pour elle, la procédure est viciée et l’annonce des rapports de l’autopsie faite par le vice-premier ministre et ministre de la justice « revêt un caractère politique que judiciaire » étant donné que c’est la famille qui avait saisi le parquet et formalisé la demande d’autopsie.
Dans un communiqué, les proches du juge Raphael Yanyi affirme que la deuxième autopsie pratiqué par un expert international qui fait foi au gouvernement congolais l’a été à l’insu de la famille.
« Alors que celle-ci conditionnait avoir les éléments du premier rapport du docteur Tshomba avant de procéder à cette deuxième autopsie ». Elle note que la manipulation du corps du défunt a été faite à l’absence de la famille, ce qui rime a avec une fraude organisée.
Pour elle, la justice agit en-dehors et sans elle. La famille doute de la suite du processus et exige une enquête internationale et indépendante.
« Une autopsie corporelle d’une part et une autopsie des organes internes d’autres part. Il en ressort que le juge Yanyi Ovungu est mort décédé de suite d’une hémorragie intracrânienne résultant d’un traumatisme cranio-encéphalique », disait la veille un communiqué signé par Célestin Tunda Ya Kasende. Le même document ajoutait que « l’autopsie a révélé l’existence des substances toxiques à dose non létale dans le corps du défunt ».
Une enquête judiciaire est ouverte dans le but d’élucider « les circonstances de ce meurtre, d’en identifier les auteurs et de les sanctionner avec toute la rigueur de la loi ».
Le gouvernement de la République, dit le vice-premier ministre, condamne « avec la dernière énergie cet acte ignoble, appelle la population au calme, réitère sa compassion à l’endroit de la famille éprouvée et marque son soutien à l’ensemble du corps des magistrats, à qui il demande de ne pas coder aux intimidations d’où qu’elles viennent ».
Le juge Raphaël Yanyi présidait la chambre du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe dans l’affaire de détournement des fonds du programme de 100 jours.
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