Le leadership de Lamuka a qualifié d’illégale la décision du gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila décrétant d’autorité une zone neutre sur « l’axe Pont Matete-Aéroprt de Ndjili où , selon lui, des manifestations politiques ne peuvent pas être organisées.

Dans une déclaration rendue publique lundi 27 septembre 2021 à Kinshasa, le présidium de Lamuka rappelle que ce communiqué, qui ne vaut pas décision pour le regroupement, est illégal en ce qu’elle ne s’appuie sur aucun soubassement légal. « Il est aussi discriminatoire en ce qu’il prive les Congolais habitant cette partie de la ville de leur droit constitutionnel de manifester. En réalité, il établit, pratiquement et de manière sournoise, un état de siège qui ne dit pas son nom dans cette partie de la ville de Kinshasa », rappellent Muzito et Fayulu dans cette déclaration commune.

Ngobila est pointé du doigt. Les deux leaders lui rappellent clairement que la Constitution, en son article 26, a institué le régime d’information qui oblige les organisateurs d’une manifestation publique à informer l’autorité urbaine de la tenue de leur activité.

Ainsi depuis le 17 septembre 2021, les partis membres de Lamuka ont saisi le chef de l’exécutif provincial pour l’informer de la tenue d’une nouvelle marche le 29 de ce mois. Son silence, explique Jean-Claude Mwalimu, a poussé les organisateurs à lui adresser le 25 septembre 2021 une nouvelle correspondance. Au lieu de répondre aux deux lettres, se désolent les cadres Lamuka, il a convoqué une réunion avec les partis politiques majoritairement de l’Union sacrée, rendant, au finish, un communiqué où il décrète illégalement de zone neutre l’axe Pont Matete-Aéroport de Ndjili.

Le même jour, Lamuka constate que le parti au pouvoir avait organisé la marche sur l’axe interdit. Le lendemain soit le dimanche 26 septembre, le président de l’Assemblée nationale a tenu un meeting populaire à Masina, dans la zone dite neutre. Ainsi, le présidium charge Ngobila d’avoir instruit la police de réprimer systématiquement toutes les marches de Lamuka. Pour Muzito et Fayulu, « tout est fait manifestement pour étouffer nos partis politiques et nous empêcher de jouir de nos droits et libertés publiques en invoquant a chaque fois, des raisons fallacieuses ».

Ils préviennent que c’est pour cette raison discriminatoire et pour combattre la dictature que Lamuka a décidé de résister conformément aux articles 12 et 28 de la Constitution.

Ouragan

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