Il se pose clairement « un problème de sécurité des magistrats, surtout de ceux qui instruisent des dossiers délicats », alerte le Syndicat autonome des magistrats du Congo ( Synamag).

Ce constat est fait après le décès brutal de Raphaël Yanyi, juge président dans le procès Vital Kamerhe et compagnie, ce mercredi 27 mai, dans des circonstances non encore élucidées alors qu’il venait de présider, la veille, la deuxième audience de cette affaire de détournement des deniers publics.

Pour le président du Synamag, Edmond Issofa, pour ce qui du procès 100 jours, « avant même que le dossier ne soit renvoyé en fixation, les habitués du net ont vu des messages de menace à l’égard des magistrats du Parquet qui instruisaient le dossier ».

Raison pour laquelle « il faut qu’il y ait une protection, puisqu’il s’agit d’une question extrêmement importante, une question de grosses sommes d’argent ».

La peur du magistrat

« Depuis un certain temps, depuis que les magistrats se sont réveillés et ont commencé à toucher ce qu’on appelle communément les intouchables, le monde politique semble être en ébullition comme qui dirait, on ne veut pas voir les magistrats continuer à travailler ».

Edmond Issofa s’insurge aussi sur le fait « que dans le contexte actuel, on voit les membres d’une institution prendre toute une journée pour vilipender les magistrats ».

Allusion faite, sans doute à l’Assemblée nationale qui avait formellement critiqué et condamné l’interpellation « en procédure de flagrance », du député Jean-Jacques Mamba, accusé de faux en écriture et usage de faux.

Par ailleurs, le Synamag souhaite une clarification des circonstances du décès du magistrat Raphaël Yanyi Ovungu.

« Nous estimons que l’autopsie est importante pour que nous puissions être fixés et adopter les mesures appropriées pour la sécurisation des magistrats ».

Éric Lukoki
Top Congo

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