Pascal Mukuna sera à la barre ce vendredi 29 mai. Le numéro un de l’Assemblée Chrétienne de Kinshasa (ACK) comparaît pour la première fois au Centre pénitentiaire pour la rééducation de Kinshasa (CPRK) où démarre son procès. Cette première audience se tiendra devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Kalamu.

Première étape du procès, l’audience de ce vendredi va se consacrer à la présentation du prévenu et des charges retenues contre lui. L’évêque de l’ACK est, en effet, poursuivi par la justice pour  »viol et menaces de mort », à la suite d’une plainte de Mamie Tshibola, veuve de son ancien collaborateur, Kantshia Milongo.

Pascal Mukuna avait, à cet effet, été entendu au Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe le 13 mai dernier. Le parquet l’avait placé sous mandat d’arrêt provisoire, après une confrontation avec Mamie Tshibola, qui l’accuse notamment de viol et menaces de mort. Il a alors été transféré à l’ex-prison centrale de Makala le 14 mai aux premières heures de la matinée, après avoir passé la nuit au cachot du parquet général près la Cour d’appel de la Gombe.

REPARATION EXIGEE

Indigné, l’avocat de l’évêque de l’ACK avait dénoncé ce qu’il a qualifié d' »arrestation précoce » de son client pour une expertise médicale au cachot. Me Richard Bondo réclamait déjà la réparation du préjudice au cas où cette expertise s’avérait négative.

S’en prenant à ceux qui soutiennent l’auteur de la plainte, le défenseur de Pascal Mukuna n’a pas remué sa langue dans la poche : « Ils disent qu’avant qu’il ne rentre chez lui, on doit d’abord le mettre sous mandat d’arrêt provisoire pour qu’on vienne expertiser physiquement son corps par rapport aux accusations sur le viol de cette dame (Tshibola). La confrontation a démontré que la femme est téléguidée ».

PROTESTATION

Me Richard Bondo était revenu à la charge, par la suite, pour exiger que le pasteur Mukuna puisse rester en prison pour que « Joseph Olenghankoy, qui est cité dans l’affaire, soit entendu », de même qu’un haut magistrat.

Ce jeudi-là, Pascal Mukuna avait refusé toute confrontation, toute question du magistrat… Il avait décidé de s’exprimer seulement dans une audience publique, a fait remarquer son avocat. Aux dires de Me Richard Bondo, le pasteur Pascal Mukuna avait même demandé au ministère public de requérir la fixation de son procès auprès du Tribunal de grande instance/Gombe ou Kalamu.

Emma MUNTU
Forum des as

LAISSER UNE RÉPONSE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
Veuillez entrer votre nom ici