La croissance économique de la RDC exige que le pays diversifie son économie et qu’il soit industrialisé, a prôné lundi 14 mai, l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo, lors du symposium qui s’est ouvert à l’Université de Lubumbashi dans le Haut-Katanga.

Pour lui, la diversification de l’économie et l’industrialisation de la RDC passe notamment par un leadership fort et une bonne gouvernance.

« Dans aucun pays au monde, il n’y a pas eu de développement sans une vision. Et je l’ai dit : le chef de l’Etat a donné une vision, fondée sur la révolution de la modernité. Mais au leadership visionnaire, il faut un leadership exécutif », a déclaré Matata Ponyo.

Il a ajouté que le chef du gouvernement est l’animateur principal de la mise en œuvre de la vision du chef de l’Etat.

« Au-delà de ce leadership, il faut un leadership opérationnel parce que l’engrenage du développement part du sommet de l’Etat jusqu’au niveau le plus inferieur. Les entreprises publiques font partie de l’engrenage. C’est vraiment un élément clé de l’appréhension de la complexité du développement », a poursuivi le nouveau docteur en administration des affaires et sciences économiques de l’Université protestante au Congo (UPC).

Selon lui, si la RDC veut devenir un pays émergeant et aller vers une croissance économique, « elle doit changer de modèle économique. »

Selon Matata Ponyo, le pays ne peut pas se développer en ne misant sur l’exploitation brute de ressources naturelles.

Pays émergent 2030-2035

La RDC, c’est le pays dont le sous-sol contient une multitude de minerais. Son sol est aussi riche avec notamment 80 millions de sols arables, 52% d’eau douce de la planète et d’importants espaces de pâturage, reconnaissent les participants à ce symposium.

Seulement, il y a un contraste. La RDC, c’est aussi le pays qui compte 90% de la population pauvre et dépense 1, 5 milliard USD par an pour l’importation des produits de première nécessité, a pour sa part fait remarquer le professeur Mujinga de l’UNILU.

Le thème central du symposium organisé par l’UNILU est : « Sol et sous-sol de la RDC. Perspectives 2030-2035 ». Pendant trois jours, les scientifiques vont tenter de répondre à deux questions : « Quelles sont les stratégies à mettre en place pour que le sol et le sous-sol contribuent au développement de la RDC » ? et « Comment mettre fin aux tensions autour du code minier » ?

A travers ce symposium, l’UNILU veut amener les Congolais à penser autrement l’exploitation de ressources naturelles, a ajouté le recteur Gilbert Kishiba. L’objectif poursuivi est que la RDC devienne un pays émergeant à l’horizon 2030-2035.

De son côté, le professeur Théophile Obenga de l’Université Marien Ngouabi de Brazzaville propose un chronogramme précis. Il partirait de la mise en place d’un comité de pilotage pour la modernisation de la RDC au lancement de l’industrialisation, en passant l’inventaire de ressources naturelles et la recherche des investissements.

radio okapi/ MCN

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