Lambert Mende, ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, estime que Martin Fayulu, candidat président de la République de la coalition LAMUKA aux élections du 23 décembre, ne prépare pas les élections, mais la contestation.
« Fayulu a été mis sur orbite pour empêcher les élections de se tenir, pas pour les gagner. Je dis qu’il ne fait pas campagne. Il prépare la contestation. Il prépare une crise post-électorale. Et nous l’attendons au tournant. Cette crise-là, nous l’avons anticipé et nous avons les moyens humains et politiques pour y faire face parce que notre peuple qui a beaucoup souffert a le droit de vivre en paix », a dit Mende au cours d’une conférence de presse organisée à Kinshasa le vendredi 14 décembre.
Cette sortie médiatique intervient le lendemain de l’incendie d’un des entrepôts centraux de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), sur l’avenue des Forces Armées, dans la commune de la Gombe, à Kinshasa, ce jeudi 13 décembre vers 2 heures du matin. Pour le gouvernement, Fayulu et Lamuka constituent une piste.
Henri Mova, vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, avait déjà fait, pour sa part, une allusion à ceux qui ne veulent pas de l’usage de la machine à voter.
« Vous avez entendu les gens qui ne voulaient de l’une ou l’autre donnée du processus électoral, les uns étaient contre la machine à voter, c’est justement les machines à voter qui ont brûlé mais on ne peut pas risquer des conclusions rapides », a expliqué Henri Mova au micro notamment d’actualite.cd.
Pour sa part, Martin Fayulu dément et explique qu’il s’agit d’une manoeuvre du pouvoir.
«Vous comprenez aujourd’hui que le camp Kabila ne veut pas organiser les élections. Ils ont trouvé des subterfuges de type machine à voter, 10 millions de fictifs. Nous l’avons dénoncé, ils nous ont poussé à bout, ils pensaient que nous allions boycotter les élections comme le président Tshisekedi l’avait fait en 2006. Nous avons dit non. Le mot boycott n’est pas dans notre vocabulaire. Nous l’avons dit clairement. Et nous avons souligné que nous n’accepterons pas les élections chaotiques. Et ils ont vu que nous faisons la campagne, nous invitons la population à aller voter le 23 décembre, puis aujourd’hui il y a incendie de l’entrepôt pour nous dire qu’ils ne sont pas prêts à organiser les élections », avait déclaré, le même jour à Goma, le candidat de Lamuka lors d’une conférence de presse.
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