L’ancien gouverneur du Katanga, le richissime Moïse Katumbi Chapwe, leader de la plateforme politique « Ensemble pour le changement » est aux anges. Condamné par défaut à 36 mois de prison, avec arrestation immédiate par le Tribunal de paix (TRIPAIX) de Kamalondo dans la ville de Lubumbashi en 2016, il est heureux d’être acquitté, après avoir longtemps vécu en exil en Belgique.

Aujourd’hui, c’est en homme libre qu’il s’attend à retourner au pays. Son nom figure parmi les sept cas emblématiques dont l’Accord du Centre-interdiocésain avait exigé la libération immédiate. Traqué par la justice, Moïse Katumbi redoutait de regagner son fief, où on lui rappelait sans cesse que le mandat de prise de corps était suspendu sur sa tête et qu’il serait arrêté et conduit dans une prison proche, dès qu’il mettrait pied dans un aéroport de la RDC. Même lorsqu’une semaine avant l’ouverture du dépôt des candidatures à la présidentielle, il a tenté de franchir la frontière de Kasumbalesa, dans le Haut-Katanga, les services d’immigration ne l’ont pas laissé traverser. Katumbi a continué son chemin de croix en Belgique. Mais aujourd’hui, face au changement du tableau, il respire l’air de la liberté, à la faveur de l’Arrêt de la Cour de cassation annulant cette condamnation par une procédure de prise à partie.

RETOUR ANNONCE DE MOISE

C’est le Bâtonnier Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba, le coordonnateur du Collectif des Avocats qui assurent la défense de Moïse Katumbi, qui a donné hier la nouvelle de son retour au pays dans les tout prochains jours. Tous les mandats de prise de corps étant tombés avec cet Arrêt d’annulation de la Cour de cassation. Cette institution était, en effet, saisie par la procédure de prise à partie. Elle a alors fait droit au moyen développé par la défense de Moïse Katumbi Chapwe, en reconnaissant qu’il y avait effectivement eu dol dans cette affaire. D’où son annulation. Pour Me Mukendi Wa Mulumba, tout ceci n’est possible qu’à cause d’un vent nouveau qui souffle sur le pays depuis l’élection de Félix Tshisekedi comme président de la République. « La Justice ne peut pas rester en marge de cette dynamique, bien que l’affaire Katumbi ait été des plus compliquées » a renchéri Me Mukendi.

Alors qu’il était allé en soins à l’extérieur du pays, blessé à la suite des affrontements entre les éléments de la Police (PNC) et ses dizaines de milliers de sympathisants, venus l’accompagner au Parquet général de Lubumbashi, où il était poursuivi pour avoir recruté des mercenaires américains pour agresser le pays, Moïse Katumbi avait sollicité et obtenu l’autorisation de sortie du pays pour raison médicale. Direction: d’abord l’Afrique du Sud et puis l’Europe.

Dans la même semaine où il quittait son fief, il avait été condamné par défaut avec arrestation immédiate à 36 mois de prison dans l’affaire de l’immeuble du Grec Emmanuel Stoupis. Katumbi a dû alors faire face, depuis, à ces deux affaires, notamment de Stoupis avec la condamnation avec arrestation immédiate et celle de recrutement de mercenaires.

Forum des As

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