Le Congo n’a pas besoin de division de ses filles et fils.

Ancien candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2018, Noël Tshiani Mwadiamvita a raté sa dernière sortie publique en ramenant à la surface un discours aussi rétrograde que séparatiste dont la Rd-Congo n’a cure en ce moment précis. Il a tout simplement dérapé en déterrant la question de nationalité.

Pourquoi la Rd-Congo ne décolle-t-elle pas ? Tout simplement parce que cette ancienne colonie belge est malade de sa classe politique, pire de son élite. Plus de 60 ans après son indépendance, ce géant au cœur de l’Afrique recherche toujours ses repères. Des « Mundele ndombe » (mimétisme tragique des colons) aux intellectuels d’aujourd’hui bardés de gros diplômes (bidoc, tridoc, etc.),le pays tourne en rond et n’arrive pas à se développer alors qu’il dispose de tous les atouts pour devenir la locomotive économique du continent noir. Le mal congolais est devenu une tare que même une thérapie de choc ne sait plus guérir.

La grande préoccupation qui taraude tous les esprits sensés c’est de voir un grand intellectuel de la trempe de Noël Tshiani Mwadiamvita remettre en selle un discours rétrograde dont les conséquences néfastes dans les années 60 ont failli coûter au Congo son unité et son intégrité territoriale. En cause, son tweet balancé sur la toile et qui dit expressément ce qui suit : «Dans les modifications prochaines de la Constitution, il faudra veiller à verrouiller l’accès à la présidence de la république en ne réservant cette haute fonction qu’aux Congolais et Congolaises nés des pères et mères congolais. Il y a de bonnes raisons pour cette disposition». Noël Tshiani Mwadiamvita se veut porteur de velléités sécessionnistes et exclusionnistes qui ont mis le Congo à feu et à sang au cours de son histoire. A-t-il oublié les aventures de Kalonji Mulopwe au Kasai, Tshombé et Munongo au Katanga, pour ne citer que ces cas? Le Congo en est sorti exsangue et affaibli dans ses différents compartiments en tant qu’Etat et nation.

D’aucuns relèvent que le fonctionnaire international converti en politicien de dernière heure aurait la mémoire courte. Beaucoup de dirigeants congolais ont été traités d’étrangers aux fins de les exclure de la gestion de la chose publique, mais rien n’y fit et la plupart sont encore vivants, ils peuvent témoigner. S’il y a de bonnes raisons pour changer cette disposition constitutionnelle comme Noël Tshiani le prétend, pourquoi n’a-t-il pas obtenu la confiance pour être leur président à l’issue de l’élection de 2018 ? M. Tshiani passerait donc aux yeux d’une certaine opinion pour un influenceur, pis encore un pyromane qui serait prêt à enflammer la maison commune pour n’avoir pas trouvé dans la politique après avoir tout tenté pour devenir le gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC). C’est donc un aigri qui ne cesse de nourrir des pensées revanchardes.

Par ailleurs, il serait difficile que la classe politique le suive dans ses élucubrations d’un autre âge qui avaient été balayées par l’Assemblée nationale à l’époque de Vital Kamerhe. Le loser de la BCC devrait faire vite de comprendre qu’il fait fausse route en interrogeant l’histoire récente de la Côte d’ivoire. Les partisans de l’ivoirité s’étaient cassé les dents. Faut-il importer en Rd-Congo une « recette » qui a fait flop ailleurs ? Le Congo n’a pas besoin de division de ses filles et fils. Au contraire, le pays est lancé dans un élan de réconciliation et de cohésion nationales afin d’attaquer la main dans la main les défis du développement source du bien-être de la population, souverain primaire. Noël Tshiani Mwadiamvita a dérapé. Il devrait s’amender.

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