Très attendu par les Congolais sur l’escroquerie RAM, le président Félix Tshisekedi a zappé le sujet. Une heure 20 minutes sans faire allusion au RAM. « Quelle déception », hurle un syndicaliste.

Il n’a pas pipé mot. Pourtant, c’est « le peuple d’abord » au même titre que l’eau et l’électricité. La question de RAM, la fameuse taxe imposée aux Congolais utilisateurs de téléphones mobiles a été superbement ignoré par Fatshi béton dans son long oral. Tout sauf la mort de RAM, le président est resté dans sa logique de ne pas supprimer cette taxe de la honte, fustige un élu Lamuka. Bien que les députés aient crié au scandale en ne retraçant nulle part dans le budget où se trouvaient les fonds perçus par l’ARPTC dans le cadre de cette taxe, le chef de l’État n’a pas songé apaiser les Congolais. Ils manifestent leur colère, investissent le Parlement mais cela n’ébranle en rien la détermination du chef à maintenir cette taxe illégale. L’attitude ne trompe pas.

D’ailleurs, les élus viennent d’exiger une fois de plus sa suppression. « Votre commission a le regret de vous annoncer que le RAM n’est ni dans le budget général 2022, ni dans les comptes spéciaux même là où on ne peut pas le trouver dans les budgets annexes. Nous sommes allés jusque-là, on n’a pas retrouvé RAM », a dénoncé le président de la commission ECOFIN, Boris Mbuku. Plus agressif, l’élu de Kananga, Claudel Lubaya a asséné sur Twitter à quelques heures du discours du président Tshisekedi sur l’état de la nation : « Toute suppression de RAM SANS remboursement des sommes indûment perçues, SANS poursuites judiciaires RÉELLES et SANS sanctions négociées avec les auteurs de cette escroquerie serait une prime supplémentaire à l’impunité et tout le contraire de l’État de droit ».

De pleurs de la population, le président Félix Tshisekedi ne les a-t-il pas attendus ?. Il est sensible aux questions qui touchent au social des Congolais sauf à la taxe RAM, s’étonne un diplomate africain. D’où, les interrogations pleuvent sur le mystère qui entoure cette escroquerie que même l’IGF, Jules Alingete, connu bouche trouée, n’ose s’aventurer.

Autre sujet gommé, les fameux mpiodi de la Namibie. La précision sur l’arrivée de nouvelles cargaisons des chinchards pouvait réjouir les Kinois en cette fin d’année, s’inquiète un commerçant au marché Gambela. Mais là aussi, le chef n’a accordé la moindre importance. Est-ce une manière de dire que le projet a été mal conçu ou le président est déçu par l’achat à 30 millions de dollars de quotas de pêche à la Namibie et que l’opération ne semble pas bien marcher. De toutes les façons, les mpiodi font partie du social de Kinois. La réduction des prix des surgelés va aider les petites bourses à bien fêter la nativité et la saint Sylvestre.

Ouragan

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