Des morts en série dans l’entourage du président de la République démocratique du Congo (RDC), officiellement de la maladie Covid-19, alimentent diverses rumeurs. On évoque notamment des cas d’empoisonnement au sommet de l’Etat à Kinshasa. Ce climat déjà pesant s’est alourdi avec le décès soudain du juge en charge d’un procès anticorruption sans précédent, Raphaël Yanyi. Ce procès doit reprendre mercredi avec, sur le banc des accusés, un homme fort de la vie politique congolaise, le directeur de cabinet et principal allié du chef de l’Etat, Vital Kamerhe.

Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo est muet depuis ses deux interventions télévisées les 18 et 24 mars pour instaurer « l’état d’urgence sanitaire » face aux premiers cas de nouveau coronavirus en RDC. Depuis, le Covid-19 a touché selon les derniers chiffres officiels 3.326 personnes et tué 72 patients, dont une bonne dizaine dans les cercles de la présidence et du gouvernement.

La maladie a d’abord touché fin mars la ministre de l’Economie, Acacia Bandubola, qui a perdu une soeur et son frère, membre de son cabinet. Depuis, plusieurs décès ont été signalés à la présidence: Jacques Ilunga, l’un des principaux négociateurs de l’accord de coalition avec le précédent président Joseph Kabila, le directeur adjoint de la communication présidentielle, Charles Kilosho, Jean-Pierre Wetshi, qui fut conseiller à la présidence en charge de l’identification. Un membre de la garde rapproché du président Tshisekedi, un certain Kabasele, est aussi décédé dans des circonstances non éclaircies.

Le 15 avril, M. Tshisekedi avait déjà été frappé par le décès de son oncle, l’évêque en retraite Gérard Mulumba, qui était le chef de la Maison civile du chef de l’État. Il avait été la 21e victime du Covid-19 en RDC.

« Si je ne me trompe pas, nous avons enterré deux ou trois personnes cette semaine », a encore déclaré vendredi soir le porte-parole du président, Tharcisse Kasongo Mwema Yamba Y’amba.

« Tous les services de la présidence sont mis en alerte », a-t-il reconnu sur la chaîne d’Etat, la Radio-Télévision nationale congolaise (RTNC), qui l’interrogeait sur les rumeurs d’empoisonnement entourant ces décès en série.

« Scientifiquement, il n’y a encore aucune preuve qui a été donnée pour dire qu’il y a autre chose que le Covid-19 parmi les décès que l’on a déplorés à la présidence de la République », a répondu M. Kasongo. « Je ne sais pas vous dire si c’est le Covid ou si c’est le poison », a-t-il ajouté dimanche sur la radio privée Top Congo FM, relancé sur la même question après avoir dans un premier temps rejeté les rumeurs rapportés dans les réseaux sociaux faisant état d’empoisonnements à la présidence.​

La libre Afrique

2 COMMENTAIRES

  1. C’est quand meme etonnant tous ces deces , en espace d’une annee.
    L’ alarme aurait du sonner deja apres trois:
    -Pas d’autopsie.
    – Pas d’enquete a vraie dire « serieuse »,
    Toujours la meme explication .
    -Presque tous son mort de la meme facon et presqu’a la meme heure.
    -Une contre expertise serait important.
    -Une amelioration des services de renseignement externe devrait etre faite.

    Louis Landu
    MA intelligence and security

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