À quelques mois de la fin de l’exercice 2018, le Parlement est toujours muet quant au débat relatif au budget 2019 dont le projet de loi a déjà été déposé il y a quelques jours au Parlement. Que se passe-t-il réellement ? Les élus sont-ils fatigués de voter les lois de finances dont l’exécution et la reddition des comptes ont toujours posé problème ? À l’heure actuelle, personne n’est en mesure d’y répondre.
L’actuelle session parlementaire est essentiellement « budgétaire » et tous les élus le savent. Curieusement, ils n’y accordent aucune importance, se penchant tous ou presque sur autre chose, en oubliant que la situation dans laquelle se trouve la République démocratique du Congo nécessite des solutions durables. Et par conséquent, ceux qui se disent « élus du peuple », devraient en principe penser à servir, en premier, ceux qui leur ont donné leurs voix.
Qu’à cela ne tienne, la dernière législature sous le règne de Joseph Kabila comme président de la République a l’obligation de marquer l’histoire. Et ce qu’attend le peuple, c’est le vote d’une loi de finances qui puisse répondre à ses besoins les plus urgents.
À l’Assemblée nationale comme au Sénat, l’on doit accélérer les choses, en distinguant ainsi les priorités des accessoires. Penser que l’on peut s’absenter comme on veut et n’attendre que la paie pour réclamer ses émoluments, tel que le font certains élus est une faute grave.
À la veille des joutes électorales, l’œil de l’électeur observe. Les mêmes élus qui se comportent en « princes » aujourd’hui et qui ont tourné le dos à ce peuple qui a placé toute sa confiance en eux, sont les premiers à venir quémander les voix pour ensuite tourner le dos au peuple. La sanction arrive. Et ceux qui auront la chance d’être réélu pourront peut être intérioriser la leçon et changer leur manière de voir les choses.
Que les élus moins performants, puisqu’ils existent, sachent qu’ils sont bien identifiés et ne pourront en aucun cas tromper le peuple congolais tous les temps.
Le Potentiel / MCP