Prévu ce mercredi, le procès de Moïse Katumbi a été suspendu et renvoyé devant la Cour constitutionnelle. Peut-être pour permettre à l’opposant et à son co-accusé de prendre enfin part à l’audience.

Chose promise, chose due. Le procès de Moïse Katumbi a eu lieu ce mercredi 10 octobre à la Cour suprême de RDC. L’ancien gouverneur du Katanga et son coaccusé, l’Américain Lewis Darryl sont poursuivis entre autres, pour « atteinte à la sécurité intérieure de l‘État », pour avoir recruté des mercenaires.

Mais, les deux prévenus n‘étaient pas à l’audience d’aujourd’hui. Le jury a ainsi refusé d’entendre leurs avocats, ainsi que l’a signifié le bâtonnier honoraire Jean-Joseph Mukendi Wa Mulumba. Et en se dessaisissant de l’affaire, la Cour suprême faisant office de Cour de cassation, a confié le procès à la Cour constitutionnelle, sans pour autant précisé la date.

Dès lors, l’ex-allié de Joseph Kabila comparaîtra-t-il cette fois-ci pour livrer sa part de vérité ? C’est là toute la question. Tant le régime semble faire feu de tout bois pour empêcher Moïse Katumbi de rentrer dans son pays.

« Une farce inconstitutionnelle »

« Cette farce inconstitutionnelle continue. Les juges réclament ma présence, le régime ne me laisse pas rentrer… Quand Kabila se mêle de la justice, c’est l’image de la RDC qui est ternie », a écrit sur Twitter, l’ancien gouverneur du Katanga.

En mi-août dernier, Moïse Katumbi a été empêché de franchir la frontière congolo-zambienne de Kasumbalesa alors qu’il voulait rentrer dans son pays pour déposer son dossier de candidature à la présidentielle du 23 décembre prochain.

Pour le pouvoir de Kabila, le cas de Katumbi « relève de la souveraineté d’un État », selon l’expression d’André-Alain Atundu Liongo, porte-parole de la Majorité présidentielle.

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Ce que dénonce l’opposition qui estime qu’il n’appartient pas à un parti d’empêcher un acteur politique de mener des activités politiques. Et à plus forte raison, « le gouvernement de la RDC a refusé à Moïse Katumbi même le droit de se faire arrêter », avait ironisé Jean-Pierre Muteba, un membre de la société civile.

Un paradoxe quasiment inouï que des observateurs disent jusqu’ici ne pas comprendre.

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Africanews

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