Au lendemain de la publication du rapport du Conseil national de suivi de l’accord (CNSA) sur le dédoublement des partis politiques, le Mouvement Social pour le Renouveau (MSR), dirigé par Pierre Lumbi Okongo, a brandi ses documents officiels d’enregistrement en tant que parti politique. Un acte en réponse au CNSA qui a tranché cette question de dédoublement politique en faveur du MSR allié de la Majorité présidentielle.

Devant la presse ce jeudi 22 mars, le secrétaire général du MSR/Pierre Lumbi, Dieudonné Bolengetenge a brandi des documents qui confirmeraient son existence légale.

D’après ces documents, l’actuel MSR, proche du Rassemblement, existe depuis avril 1991, d’abord sous la dénomination du Mouvement pour la Nouvelle République (MNR). C’est en février 2006, selon Bolengetenge, que le parti a changé d’appellation en devenant “Mouvement Social pour le Renouveau”.

“En 2006 et 2011, le MSR se positionne comme troisième force de la Majorité Présidentielle après les élections législatives. Si on ne détenait pas des textes légaux, comment comprendre alors notre participation aux élections et on a même été aux cours et tribunaux et à la Cour suprême de justice pour les contentieux électoraux. Ils vont dire que c’est parce que nous étions dans la MP ? Alors ça serait une honte pour les institutions et la République”, a dit secrétaire général du MSR.

Dieudonné Bolengetenge dénonce en même temps l’arrêté du ministère de l’intérieur du 23 janvier 2016 qui a enregistré un nouveau MSR, celui-ci, dirigé par François Rubota, fidèle de la famille présidentielle. “C’est ce qui doit être réparé”, a-t-il martelé.

“Nous attendons du ministère de l’Intérieur des décisions qui soient conformes à la constitution, à la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques, ainsi qu’aux dispositions de l’accord de la Saint-Sylvestre”, a-t-il précisé.

En 2016, six personnalités de la Majorité présidentielle dont Pierre Lumbi, à l’époque conseiller du chef de l’Etat en matière de sécurité, avaient décidé de tourner le dos à Joseph Kabila qu’ils reprochaient d’avoir l’intention de “violer la constitution”.

Stanys Bujakera Tshiamala

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