Plus de 80% des marchés publics passés en 2019 dans le cadre des grands travaux du nouveau président congolais Félix Tshisekedi ont été conclus de gré à gré, donc sans appel d’offres, selon une étude qui revient sur la mauvaise gestion endémique en République démocratique du Congo.

« Le programme des 100 jours, élaboré pour répondre aux besoins urgents des Congolais, a été géré en violation de la loi cadre régissant les finances publiques », déplore l’Observatoire de la dépense publique (Odep) à l’origine de l’étude publiée mercredi. L’ONG Odep regroupe douze organisations.

Routes, ponts, échangeurs pour soulager la circulation aux carrefours de Kinshasa: le président Tshisekedi se voulait ambitieux dès son investiture le 24 janvier.

Souci, le programme est largement sous-financé: l’étude « constate ainsi que les projets lancés ont une valeur de 2,481 milliards de dollars américains » mais qu’à « fin septembre 2019 ce programme a connu un paiement avoisinant les 216 millions de dollars« .

Et il continue en constatant que « 80,61% des marché public ont été contractés de gré à gré, contre 15,33% avec appel d’offres« , ajoute l’étude.

Dans ce rapport, l’Odep note que certains projets ont été « surfacturés », affirmant par exemple qu’une école primaire a coûté 3,299 millions de dollars.

L’organisation dénonce « l’absence de discipline budgétaire et le faible niveau de transparence dans l’exécution de la dépense publique«.

La plupart des projets exécutés dans le cadre du programme d’urgence du président Tshisekedi sont fait « sans plan d’exécution des travaux, note de calcul, contrat de base signé avec les entreprises », selon le rapport de l’Odep.

La libre Afrique

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