Dans une interview accordée à Actu30.cd et 7SUR7.CD ce mardi 4 août 2020 à Kinshasa, Basile Olongo, président du Parti Congolais Socio-Démocratique (PCSD), a affirmé il n’y aura pas des élections en 2023 en République Démocratique du Congo.

« Organiser les élections en 2023 exige le respect de certains préalables, notamment les arriérés électoraux (élections municipale, locale, urbaine, ndlr). Il y a le nettoyage du fichier qui est estimé à 400 millions de dollars américains, il y a le recensement, il y a la révision constitutionnelle. Tout ça, logiquement, ça peut nous prendre 4 à 5 ans et nous sommes partis pour 2030. Il faut mettre une croix pour les élections en 2023. Que ceux qui sont pressés pour l’organisation des élections en 2023 nous disent par quelle baguette magique cela peut-il être possible? », s’est-il interrogé.

L’ancien ministre de l’intérieur a, cependant, salué la démarche de 13 personnalités politiques et de la société civile signataires de l’Appel du 11 juillet, visant à obtenir un consensus sur les réformes électorales pour des élections apaisées en 2023.

« C’est une bonne idée mais il ne faudrait pas que cela soit une occasion de penser au partage des postes », a dit le président du Parti Congolais Socio-Démocratique (PCSD).

Quant à l’appel du Front Commun pour le Congo (FCC) au respect du délai constitutionnel pour organiser les élections, il a estimé que les circonstances ne s’y prêtent pas.

« Le champion de glissement, c’est l’actuel FCC. De la même manière qu’hier j’ai soutenu la non-tenue des élections en 2016 pour les mêmes raisons, c’est de la même manière que je soutiens la tenue des élections en 2030, le temps de vider tous les préalables », a indiqué B. Olongo.

Et d’ajouter : « Le président de la République restera en fonctions jusqu’à l’installation du nouveau président. Il peut se faire que ça soit lui le nouveau président en 2030 ».

Cependant, le FCC dont Joseph Kabila est autorité morale insiste sur l’organisation des élections générales en 2023. Ce mardi, la coordination provinciale du FCC/Sud-Kivu a marché pour dire non à « la tentative de glissement après 2023 ».

Rachel Kitsita

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