Les organisations de la société civile appellent les institutions de la république et les autres acteurs étatiques à s’acquitter de leur devoir en mettant à la disposition de la CENI tous les moyens nécessaires pour l’organisation des élections dans le délai constitutionnel.

Des Organisations de la Société civile (OSC) congolaise et internationale sont unies pour soutenir les droits du peuple congolais à élire librement et démocratiquement ses dirigeants conformément à l’article 5 de la Constitution congolaise. C’est dans ce contexte qu’elles lancent un appel solennel au gouvernement congolais et à la communauté internationale de « veiller, dès maintenant, à ce que les prochaines élections soient véritablement libres, inclusives, transparentes et démocratiques et que personne ne puisse travestir les résultats sortis des urnes ». Elles ont fait cette déclaration, le jeudi 17 mars 2022, au cours d’une conférence de presse animée à l’hôtel Memling, dans la commune de Gombe.

Ces OSC disent craindre que « les prochaines élections nationales ne posent également des problèmes si on ne fait pas attention. Déjà, les préparatifs initiaux ont été entachés d’irrégularités et de violations de procédure, le tout sur fond de soupçons de corruption ». En outre, ces structures relèvent « l’urgence à exécuter la feuille de route récemment publiée par la Commission électorale nationale indépendante congolaise (CENI) afin d’achever toutes les étapes nécessaires pour garantir le respect des délais, la transparence et la crédibilité des élections ».

Ces organisations signataires, estimées à plus de 60, appellent la CENI à « respecter son engagement à fonctionner de manière transparente, indépendante et inclusive, et à remplir son mandat crucial d’organiser des élections libres, crédibles, transparentes, inclusives, et démocratiques. Il ne peut être question de lier ce processus électoral à d’autres qui pourraient le retarder ».

Publier le calendrier électoral définitif

Ainsi, elles demandent à la CENI de « publier au plus vite le calendrier électoral définitif ».

Ces organisations appellent le président de la République, le Premier ministre, le Parlement et les autres acteurs étatiques à s’acquitter de leur devoir en mettant à la disposition de la CENI tous les moyens nécessaires pour la réalisation de ces objectifs, considérant ce processus comme une opportunité de rétablir la confiance entre toutes les parties prenantes.

Dans le même ordre d’idées, ces OSC exhortent les parlementaires à « procéder à une révision inclusive et consensuelle de la loi électorale en veillant à ne pas mettre en danger le délai ».

Ces organisations interpellent également la Justice, en particulier la Cour constitutionnelle et la Cour d’appel, afin qu’elle joue pleinement son rôle, notamment en garantissant que le choix démocratique du peuple soit respecté.

« Nous soutenons l’utilisation, à chaque étape du processus, de sanctions ciblées et d’autres outils qui cibleraient tout individu ou institution qui menacerait le bon déroulement du processus. Nous nous engageons à jouer notre rôle de gardiens de ce processus », ont déclaré ces ONG.

Les organisations signataires de cette déclaration estiment que les observateurs de la Société civile, tant des organisations congolaises qu’internationales, doivent bénéficier de toutes les autorisations et libertés nécessaires pour observer les prochaines élections et en rendre compte : « C’est pourquoi nous en appelons aux institutions internationales éprises de paix et de démocratie d’apporter tout le soutien nécessaire aux efforts d’éducation civique et d’observation électorale. A cet égard, nous saluons l’appel du président de la République à l’observation électorale internationale et demandons la mobilisation des Nations unies, de l’Union africaine, de l’Union européenne, des États-Unis d’Amérique et de tous les amis du Congo pour en faire une réalité ».

Bienvenu Ipan
Le Potentiel

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