Julien Paluku, gouverneur de la province du Nord-Kivu durant les 12 dernières années, a exprimé ce mercredi 20 février 2019 son « allégeance » au nouveau président de la république Félix Tshisekedi.

« Aujourd’hui, le président de la République s’appelle son Excellence Félix Antoine Tshisekedi. Dire le contraire, c’est perdre inutilement le temps », a-t-il affirmé au cours d’une conférence de presse à Goma.

Pour lui, Félix Tshisekedi investi chef de l’Etat il y a près d’un mois, détient la « manette » afin de résoudre notamment les conflits armés infernaux qui secouent le Nord-Kivu depuis des décennies. Particulièrement, le gouverneur Paluku s’est adressé à la population de Beni et Lubero, deux territoires situés au nord de la province, qui en plus des forces négatives sont rongés par l’épidémie de virus Ebola qui a déjà fait plus de 500 morts dans la région.

« Je m’adresse à la population de Beni et de Butembo. Il faut savoir lire les signes de temps. Aujourd’hui celui qui peut aider à résoudre les problèmes de Beni et de Lubero, c’est le Président actuel. C’est lui qui a la manette. C’est lui qui a l’armée et la police. C’est lui qui a les services actuellement. Continuer à croire qu’il y aurait quelqu’un d’autre qui viendra trouver des solutions, c’est vraiment illusoire », a lâché Julien Paluku qui a participé à la cérémonie d’investiture de Tshisekedi au Palais de la nation à Kinshasa.

Proclamé vainqueur de la présidentielle avec 38,57% devant Martin Fayulu 34,83% et Ramazani Shadary 23,84%, Félix Tshisekedi avait promis pendant la campagne électorale de lutter contre les groupes armés dans l’est du pays. Il avait surtout promis d’y installer son QG une fois élu.

Pour lutter contre les rebelles des Forces démocratiques alliées, Tshisekedi avait, pendant la campagne électorale, préconisé pour une démarche régionale. « Il faut passer par les contacts avec les pays voisins puisqu’on a dit que les ADF Nalu sont des Ougandais. Et il faut que les Ougandais nous aident à régler ce problème. Il faut également parler avec les milices car beaucoup se sont créées autour de ce problème », avait-il suggéré.

D’ores-et-déjà, le gouverneur Julien Paluku invite ses administrés « à accompagner le président de la république pour qu’il réussisse chez nous au Nord-Kivu » et non à « lui mettre des bâtons dans les roues ».

Jonathan Kombi

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