Le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD) estime que l’heure est venue de retoucher la constitution. Le parti de Joseph Kabila estime que certaines disposition de la loi fondamentales ont été motivées par des raisons qui ne seraient pas profitables à la République à l’heure actuelle. Par la bouche de son secrétaire Permanent Ramazani Shadary, ce mercredi 8 janvier, lors de la cérémonie d’échange de vœux, le PPRD s’est montré très ouvert sur la question.
« Quant aux réformes touchant à la Constitution, il n’est un secret pour personne que notre loi fondamentale, adoptée en 2006, contient de nombreuses dispositions que les spécialistes qualifient des dispositions handicapantes, car elles étaient dictées par des élans des rancœurs vis-à-vis de notre pays et des règlements de comptes inexplicables. Nous n’en sommes plus là aujourd’hui, quoi qu’il y ait encore des survivances résiduelles qui ne devraient guère nous affoler », a déclaré Ramazani Shadary, Secrétaire Permanent du PPRD.
Le PPRD se montre peu disert sur ces nombreuses dispositions dites handicapantes, mais évoque par exemple notamment la délicate question de l’élection des gouverneurs par les Assemblées provinciales et leur contrôle parlementaire.
« Sans ouvrir prématurément le débat sur les dispositions à modifier, nous pouvons nous limiter à évoquer par exemple la problématique de l’élection des Gouverneurs des provinces par les assemblées provinciales et leur contrôle parlementaire, la rationalité économique de l’élection des députés provinciaux au scrutin universel direct, le coût financier des élections et de la mise en place des institutions locales, municipales et urbaines », renchérit-il.
Au niveau de l’exercice du contrôle parlementaire des assemblées provinciales, 4 gouverneurs de provinces ont été frappés au cours de l’année 2019 par les motions de déchéance par leurs Assemblées provinciales respectives. Il s’agit notamment du gouverneur Jean Bamanisa Saidi de l’Ituri, de Atou Matou Buana du Kongo Central, de Stéphane Mukamadi du Sankuru.
Lors de son discours sur l’état de la nation du 13 décembre de l’année dernière, Felix Tshisekedi s’était aussi montré favorable à la révision de la constitution. Il avait pour son compte appelé les parlementaires à réfléchir sur un probable rétablissement du deux tours de la présidentielle.
A ce jour, une proposition de révision de la constitution est sur la table du bureau de l’Assemblée nationale. Elle a été déposée depuis le 18 août 2019 par les députés nationaux Jean-Marc Mambindi et Simon Mulamba, tous deux du parti Envol que dirige Delly Sesanga.
Berith Yakitenge
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