Avec des recommandations non suivies, le Conseil National de Suivi de l’Accord de la Saint-Sylvestre et du processus électoral (CNSA) ne lâche pas prise. Il entend jouer le tout pour le tout pour se faire entendre. Le but est de recadrer le processus électoral miné par l’absence de consensus sur des questions majeures. Olenghankoy et sa troupe initient des réunions de concertation. Premier acte : la rencontre CNSA-Sénat.

À trois mois du rendez-vous électoral, le décor de contestation et du chaos est bien planté. À la base, des divergences majeures sur les modalités des élections. Dans le bras de fer qui oppose les pro et contre la machine à voter, sans compter la polémique sur des électeurs sans empreintes dans le fichier électoral, le Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral tente un énième recadrage.

L’exercice cadre bien avec sa mission. Mais la question reste posée : se fera-t-elle entendre cette fois-ci ? Déjà, ses multiples recommandations visant, notamment l’inclusivité et la transparence du processus électoral n’ont jamais été suivies. Le duo gouvernement-Céni s’inscrivant dans une autre logique.

Hier lundi 8 septembre, Joseph Olenghankoy et une partie de son équipe du CNSA ont été reçus par le président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo, entouré des membres du bureau de la Chambre haute du Parlement. Les échanges à huis clos pendant plus d’une heure ont tourné, selon le rapporteur du CNSA, Valentin Vangi, autour de la situation politique et du processus électoral.

Pour le rapporteur du CNSA, c’est sur base du chapitre 6, point 4 de l’Accord, que cette institution d’appui à la démocratie initie des réunions de concertation avec les responsables des institutions. « C’est à ce titre que le président du CNSA a pris l’initiative d’écrire aux animateurs des institutions pour qu’ensemble, nous passions en revue la situation politique du pays et l’évolution du processus électoral », a-t-il déclaré devant la presse au sortir de l’audience accordée à la délégation de cette institution d’appui à la démocratie.

Le CNSA qui œuvre pour des élections crédibles, transparentes, démocratiques et inclusives, se propose d’arbitrer. Question de rapprocher toutes les parties prenantes sur l’essentiel.

« À ce jour, il y a beaucoup de points de divergence au sein de la classe politique. C’est, notamment concernant le processus électoral avec la machine à voter, le fichier électoral et la question de financement. Nous venons de commencer la série de réunions de concertation pour avoir le point de vue de tout le monde. À la fin, la primeur sera réservée au chef de l’État, et aussi des recommandations seront versées à la prochaine tripartite. À ce stade, il n’est question que de dresser l’état des lieux. Il est prévu au cours de la semaine, une rencontre avec la Céni et d’ici là avec le Premier ministre », a-t-il indiqué.

Pitshou Mulumba
Le Potentiel / MCP

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