Un tête à tête entre l’ex Premier ministre Adolphe Muzito et le président de l’UDPS Félix Tshisekedi a eu lieu le dimanche soir 9 septembre à Bruxelles.

Selon l’ex chef du gouvernement, qui s’est confié à 7SUR7 lundi 10 septembre, son échange avec le président de l’UDPS a tourné autour du processus électoral en cours en RDC.

Celui-ci est vicié et doit être impérativement corrigé ont estimé les 2 personnalités, d’après Adolphe Muzito qui estime avoir été exclu injustement de la course présidentielle.

À la majorité présidentielle, on accuse l’opposition de comploter à nouveau pour empêcher que les élections générales ne se tiennent en décembre prochain comme prévues. Position soutenue par le ministre kokonyangi sur Top Congo FM.
À l’opposition, on rejette ses allégations et on affirme que cette composante n’ira pas aux élections pour le plaisir d’y aller. Celles-ci doivent offrir des garanties de crédibilité, de transparence et d’inclusivité afin que alternance tant souhaitée par la population ne soit pas volée.

Pour rappel, les opposants contestent le caractère crédible et inclusif du processus électoral tel que piloté par la commission électorale nationale indépendante (CENI).

Outre les invalidations de 2 poids lourds de l’opposition que sont Jean Pierre Bemba et Adolphe Muzito, l’autre grand leader de l’opposition Moïse Katumbi n’a pas pu déposer sa candidature à cause de l’acharnement judiciaire des autorités congolaises.

La machine à voter, la problématique des 6 millions d’électeurs sans empreintes digitales (électeurs fictifs selon l’opposition), le réaménagement du bureau de la CENI et la non effectivité de plusieurs mesures de décrispation politique ; ont poussé les opposants à chercher à s’unir pour parler d’une même voix afin de faire fléchir le pouvoir. Ils comptent définir un calendrier d’actions communes. Pour cela, ils multiplient les réunions.

C’est dans ce cadre que plusieurs rencontres entre opposants ont lieu à Kinshasa et en Europe.

Avant Félix Tshisekedi, Muzito avait rencontré Moïse Katumbi. Bien avant, Muzito avait échangé avec l’ex vice-président JP Bemba.
Il avait aussi plusieurs responsables belges de haut rang notamment le vice-Premier ministre belge en charge des affaires étrangères (Didier Reynders).

L’ancien chef du gouvernement veut aussi que l’opposition présente d’abord un programme de gouvernement commun avant d’envisager ensuite la question de la candidature commune de l’opposition.

Zabulon Kafubu

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