À travers une tribune publiée le jeudi 14 avril dernier, l’association de droits de l’homme La Voix de sans voix (VSV) a appelé l’Agence nationale des renseignements(ANR) à mettre fin aux pratiques « totalitaires et dégradantes, longtemps décriées, pourtant supprimées par le Chef de l’Etat ».

Organisée par la VSV, cette tribune a servi de cadre pour donner de la voix aux avocats de deux personnes en détention « prolongée » à l’ANR. « Il s’agit d’Urbain Usafi, un facilitateur en recouvrement des créances, détenu depuis près de 5 mois et l’avocat William Balume qui totalisait 122 jours, le 14 avril », apprend-on de la radio onusienne.

Au cours de cette tribune, cette organisation de défense des droits de l’homme a exigé que « ces personnes soient présentées devant leur juge si les faits leur reprochés sont établis, sinon les libérer carrément ».

Ces détenus sont accusés par l’ANR d’atteinte à la sûreté de l’Etat, ce que leurs avocats rejettent en bloc avant d’affirmer que les « conditions de détention de ces personnes sont mauvaises ».

« Il mange par la charité de certains agents. Lorsque ces agents-là mangent, ils disent que ce Monsieur, on peut lui donner quelque chose. Comment il se lave ? Il se lave une fois les deux jours. Il passe nuit dans un petit local, soit sur la chaise, s’il est fatigué, il s’étale sur le sol », a rapporté Bertin Amani, Conseil de William Balume.

Pour ces avocats, la sûreté de l’Etat, infraction imputée à leurs clients, englobe plusieurs infractions. « Par quel type d’infractions précisément se concrétise cette sûreté ? Est-ce l’espionnage, l’offense à chef de l’Etat, le mouvement insurrectionnel ? », s’interrogent-ils.

Stéphie MUKINZI M
Politico

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