Un taximan, victime de tracasseries policières, hier mardi 17 avril, s’est bagarré avec un agent de la police de circulation routière. La scène s’est passée devant l’hôtel de poste, situé sur le boulevard du 30 juin, à Kinshasa.

Alors que le taximan s’est arrêté pour faire descendre une passagère, un élément de la Police de circulation routière (PCR), qui était dans la foule de gens qui attendaient un bus, n’a pas attendu que cette dernière ouvre la portière pour surgir devant le taxi. Après une chaude dispute, le taximan et l’élément de la PCR ont fini par en venir aux mains.

La scène a attiré une foule nombreuse de badauds et de curieux qui se sont mis à hurler sur l’élément de la PCR et à lui lancer des quolibets. « Alors que j’attendais un moyen de transport, j’ai vu ce taximan s’arrêter pour faire descendre une passagère. C’est à ce moment qu’a surgi l’élément de la PCR pour se précipiter sur la portière qu’il a ouverte avant de s’engouffrer à l’intérieur du taxi », témoigne Fiston Lukusa pour qui il n’y avait aucune infraction commise par le taximan.

Mais, selon cet agent de l’ordre, le non-respect par le taximan du passage clouté est à la base de l’arrestation du taximan. « J’ai mis le taximan aux arrêts pour non-respect du passage clouté érigé sur le boulevard du 30 juin au moment où il s’est arrêté pour faire descendre sa passagère », s’est justifié l’agent de l’ordre, dont les propos avaient du mal à passer auprès des témoins de cette scène.

Un passant, qui a requis l’anonymat, a fustigé le comportement de cet élément de la PCR qu’il a qualifié « d’une stratégie adoptée par certains éléments de la PCR pour rançonner les conducteurs des véhicules. »

Interrogé, le taximan a dit ignorer la raison de son arrestation. « C’est malheureux de voir les agents de la police de circulation routière agir de la sorte », a-t-il martelé, avant de clamer son innocence sur les faits à lui incriminés du fait qu’il n’y a pas de signes de passage clouté sur le lieu. « Les agents de la Police de circulation routière censés réguler la circulation se livrent à des pratiques qui n’honorent pas ce corps de la Police nationale congolaise », a déploré le taximan qui a appelé la haute hiérarchie de la Police nationale à extirper ce mauvais élément du corps de la police.

Cet appel s’appuie sur la loi qui, « aux termes de l’article 182 de la Constitution du 18 février 2006 et de l’article 5 du décret-loi n° 002/2002 du 26 janvier 2002 qui stipulent que « la Police nationale congolaise est une force chargée de veiller à la sécurité et à la tranquillité publique, de maintenir et de rétablir l’ordre public… »

Rebecca Mbuyi

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