Balle au centre. C’est ce vendredi 24 juillet 2020 que s’ouvre à la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe le procès en appel de Vital Kamerhe et son co-accusé, le libanais Samih Jammal, tous deux condamnés au premier degré à la peine maximale de 20 ans des travaux forcés par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe, pour détournement des deniers publics dans le cadre du programme de 100 jours dans son volet de «maisons préfabriquées». Celle-ci est assortie de quelques peines accessoires notamment, la condamnation à 5 ans d’inéligibilité.

Pour ce premier rendez-vous, le collectif des avocats du directeur de cabinet « empêché » du Chef de l’Etat qui n’entend pas abdiquer, se dit confiant et attend que le juge d’appel constate les vices dans le jugement rendu au premier degré.

C’est ce qu’a révélé, la veille de l’ouverture du procès, Maître Jean-Marie Kabengela Ilunga, membre du collectif des avocats congolais de Vital Kamerhe, sur la radio Top Congo. ‘’Le procès est confirmé pour ce vendredi en appel pour que la Cour puisse examiner les appels des prévenus ainsi que des personnes condamnés à la confiscation spéciale de leurs biens‘’, a-t-il souligné.

Pas satisfait du verdict prononcé au premier degré, Maître Kabengela Ilunga entend voir le juge de la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe réexaminer les choses et constater le vice dont est entaché le jugement rendu par le tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe et procéder comme de droit.

A savoir, ce membre du collectif de la défense de Vital Kamerhe avait déjà annoncé le jour qui a suivi le jugement du TGI/Gombe que leur client devrait interjeter appel afin d’obtenir la réformation de ce qu’il a considéré comme « jugement mal rendu », avant de lâcher en parabole «Vital Kamerhe a perdu une bataille, et non la guerre».

Pour lui, le jugement était mal rendu en dépit du fait que le juge a non seulement développé une mauvaise motivation, mais surtout de ne pas avoir été à même de démontrer que VK avait signé un document attestant qu’il a reçu de l’argent, prétendument détourné.

Quid de la durée de ce procès en appel ?

En praticien de droit, cet homme en toge bicolore renseigne que la durée de cette affaire devant la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe ne dépendra que des questions qui nécessiteront le réexamen du dossier en appel. Et pour le reste, a-t-il lâché, l’appréciation résulte de l’intime conviction du juge.

Comeback sur le verdict du 20 juin dernier

Le tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe statuant en matière répressive au premier degré, siégeant en chambre foraine à la Prison centrale de Makala, a prononcé son verdit en date du samedi 20 juin 2020, au cours duquel il a retenu à charge de Vital Kamerhe et son co-accusé, Samih Jammal, le patron de la société Samibo SARL, de l’infraction de détournement des deniers publics. Ce qui leur a valu, chacun, une peine de 20 ans des travaux forcés, assortis des peines accessoires telles que ; « L’interdiction pour 10 ans après l’exécution de la peine, du droit de vote et du droit d’éligibilité en ce qui concerne le prévenu Kamerhe », et de « l’expulsion définitive du territoire de la République après l’exécution de la peine à charge de l’homme d’affaire libanais, Samih Jammal ». Aussi, le tribunal a condamné au paiement in solidum d’une somme de 150.000.000 dollars américains à la partie civile qui est la République Démocratique du Congo à titre de dommages-intérêts.

La Prosperite

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