Le journaliste Eliezer Ntambwe, poursuivi pour le gouverneur du Kasaï Oriental, pour diffamation, risque une peine allant de 8 jours à 1 an assortie ou pas d’une amende. C’est ce que prévoit le code pénal congolais livre 2 en son article 74.
Si le juge est clément, il pourra s’en tirer avec une peine légère comme la condamnation avec sursis. Ceci ne sera que justice car l’air du temps est à la dépénalisation des délits de presse.
Mais si le magistrat du siège a une main lourde, il risque de passer plusieurs mois en taule. Ce qui n’est pas souhaitable au vu des conditions carcérales exécrables de Makala, construit pour accueillir 600 détenus mais qui en compte plus de 4000.
D’après la loi congolaise, la diffamation est le fait d’imputer méchamment et publiquement des faits précis, vrais ou faux, à même de porter atteinte à l’honneur de quelqu’un ou l’exposer au mépris public.
Toutefois pour les journalistes, la diffamation ne peut être retenue que si les faits allégués sont inexacts, nuance la loi pénale.
Le journaliste et chroniqueur politique a été transféré jeudi matin à la prison de Makala.
Avant son transfert au Centre pénitentiaire de Makala, l’animateur du magazine Tokomi Wapi avait déjà passé 3 jours au cachot du parquet de la Gombe.
Le journaliste est sous mandat d’arrêt provisoire.
Il attend sa détention provisoire ou sa mise en liberté provisoire. La Chambre du Conseil du tribunal de paix la Gombe devrait se prononcer sous peu.
Pour rappel, dans une de ses émissions, diffusées mi mars sur les chaînes locales et disponible sur YouTube, le journaliste, dans une moindre mesure, et ses invités, largement, avaient accusé Ngoyi Kasanji d’avoir extorqué un diamant de 35 carats à un certain Olomi Ohodi, creuseur artisanal du Sankuru. Les faits se seraient déroulés en février à l’aéroport de Ndjili en présence du gouverneur du Kasaï, d’après eux.
Zabulon Kafubu