Il fait partie de l’équipe resserrée du président de la République, Félix Tshisekedi. Modeste Bahati Lukwebo, qui a réussi à inscrire son nom en lettres d’or dans les annales de la République par rapport à sa mission d’identification d’une majorité parlementaire confortable (391 députés sur les 500 que compte l’Assemblée nationale) rangée derrière le cinquième président de la RDC, doit continuer à jouer sa partition dans la vision du redécollage socioéconomique du pays telle prônée par le chef de l’Etat. Bien loin de l’immeuble situé au n°5 de l’avenue roi Baudouin, où il était pressenti poser ses pénates, c’est au Palais du peuple que Tshisekedi veut voir le président de l’AFDC-A faire ses preuves. C’est en perspective du renouveau de la Chambre haute du Parlement. Candidat de l’Union sacrée de la Nation au perchoir du Sénat, il est fort évident que Modeste Bahati gagne avec Félix Tshisekedi, ce qu’il avait perdu sous Joseph Kabila.

La République démocratique du Congo ne dérogera pas à l’une de « ses règles politiques » qui veut que les tractions politiques précèdent les faits, notamment, en matière de répartition des responsabilités.

En effet, après la démission du bureau « Thambwe Mwamba » visé par des motions de déchéance ainsi que l’installation d’un « bureau d’âge » à la Chambre haute du Parlement, cap est désormais mis sur l’élection et l’installation des membres du bureau définitif.

Voilà qui explique, la signature depuis samedi 20 février par le président du bureau d’âge, Léon Mamboleo, de la décision portant organisation de l’élection des membres du bureau définitif du Sénat. Une décision qui intervient après que ce bureau d’âge, accompagné de l’informateur Modeste Bahati, soit par le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi.

Tout compte fait, la publication de ce calendrier électoral est consécutive à la fumée blanche mettant fin aux tractations politiquesau sein de l’Union sacrée pour la nation, coalition au pouvoir reconfigurée dans la présentation du ticket à aligner pour la conquête du bureau.

A ce sujet, la presse présidentielle n’a pas été moins bavard. Elle a tenu à fixer l’opinion sur le fait que le calendrier électoral pour les membres du Bureau du Sénat alimente les salons politiques au sein de l’Union Sacrée de la Nation en particulier et des plates formes de toutes les tendances politiques en général.

Du moins jusqu’à présent, de la panoplie des listes enregistrées Bahati Lukuebo est le candidat proposé dans tous les tickets tout comme Samy Badibanga qui reste dans ses fonctions de 1e Vice-président.En définitive, à part Bahati Lukuebo et Samy Badibanga, les jeux sont ouverts pour les autres postes. C’est aux Sénateurs de choisir démocratiquement les personnes qui doivent accompagner le futur président déjà connu.

Une répartition de postes par « aire géographique » ou chaque grand ensemble géographique devrait choisir son candidat par consensus.

Dans tous les cas, il est clair que le tapis est déjà déroulé à l’autorité morale de l’AFDC-A, poste qu’il avait loupé de près, face à celui que l’on peut sans « équivoque » appelé son prédécesseur, Alexis Thambwe Mwamba. Le destin imposant son rythme dans l’histoire, Modeste Bahati est à un pas de gagner, grâce à Félix Tshisekedi, ce qu’il a perdu sous Joseph Kabila.

Dans la foulée, le calendrier prévoit notamment le 22 février 2021: concertation des forces politiques ; le 23 février 2021: dépôt des candidatures ; le 24 février 2021: examen des candidatures et affichage des listes des candidats retenus ; le 25 février 2021: examen des recours ; les 26 au 27 février 2021 : campagne électorale (plénière d’audition des messages de candidats ; le premier jour, le questeur adjoint, le questeur et le rapporteur adjoint ; le deuxième jour, le rapporteur, le deuxième vice-président et le président) et en fin, le 2 mars 2021: élection et installation du bureau définitif.

Il sied de noter que seul le poste de premier vice-président n’est pas ouvert à la compétition. La plénière avait rejeté, le 5 février, la pétition contre le premier vice-président Samy Badibanga à la suite d’une motion incidentielle. L’absence d’initiateur et même d’un représentant des pétitionnaires avait conduit à en déduire à un manque d’intérêt de la part des initiateurs.

Le Potentiel

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