L’opposant Martin Fayulu alerte les chefs d’États et les gouvernements africains sur la crise post-électorale en République Démocratique du Congo. Dans une lettre adressée à ces derniers, le 05 février 2022, le président de l’Ecidé, souligne quelques situations alarmantes, espérant que l’UA usera de son influence morale et de son rôle politique pour agir en conséquence afin de contribuer à assurer la paix, la stabilité et le développement démocratique en RDC.

Martin Fayulu dresse six points à l’UA, il s’agit notamment de :

  1. L’instauration d’un système dictatorial en violation de la Constitution, et de l’instrumentalisation du pouvoir judiciaire ;

2.la tentative d’instaurer un système de parti unique en créant ‘’l’Union Sacrée de la Nation’’, en violation de l’article 6 de la Constitution qui reconnaît le pluralisme politique en RDC et de l’article 7 qui interdit l’institution, sous quelque forme que ce soit, d’un seul parti sur tout ou partie du territoire national.

Des parlementaires et des dirigeants de partis politiques ont été contraints, sous peine de poursuites judiciaires, d’adhérer à ‘’l’Union Sacrée de la Nation’’, la nouvelle structure politique de M. Tshisekedi ;

  1. la détermination de M. Tshisekedi à contrôler les deux principales institutions concernées par le processus électoral en RDC, à savoir : la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI)
    et la Cour Constitutionnelle, dont l’indépendance et l’intégrité ont été souillées par le régime en place;
  2. la proclamation de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, sans planification ni programmation, et ses multiples prorogations, en violation de la Constitution. Cela a conduit à la résurgence de rébellions et de tueries dans ces provinces ainsi qu’à l’escalade de tués au sein de civils et de manifestants pacifiques, dans un régime d’administration militaire ;

5.la signature, par M. Tshisekedi, de divers accords avec certains pays voisins, notamment l’Ouganda et le Rwanda, en violation de la Constitution ;

  1. l’instrumentalisation du tribalisme, qui mine la cohésion nationale et le développement
    équitable ;

A cet effet, Martin Fayulu sollicite auprès de l’Union Africaine de s’investir pour mettre en place un cadre de discussions entre parties prenantes afin d’adopter des réformes électorales consensuelles et créer un environnement véritablement propice à la tenue des élections libres, justes, impartiales et apaisées en 2023.

“Mon engagement en faveur du consensus et de la démocratie est inébranlable. J’ai confiance et j’espère que le vôtre l’est aussi”, a écrit Martin Fayulu.

Media Congo Press

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